01 03 2022
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Bénédicte Baillou : Nous avons créé ce mouvement parce que nous avons à cœur de contribuer à réduire les inégalités sociales avec une approche féministe. Nous croyons que pour changer la perception de la femme dans la société, il est primordial de mettre les mots sur les tares patriarcales dont sont victimes les femmes.
Déjà pour nous, il faut changer le narratif donc dans ce sens nous faisons de la sensibilisation grâce aux réseaux sociaux, ensuite nous faisons de la formation et de l’information parce que plus les filles et les femmes seront formées, mieux elles pourront participer à changer les choses.
La clinique juridique et psychologique qui accompagne de façon gratuite les filles et femmes victimes de VBG. Nous leur apportons un appui juridique et une assistance judiciaire pour qu’elles puissent obtenir réparation. La deuxième fierté pour nous est la mise en place de l’incubateur politique qui aujourd’hui est fonctionnel.
L’incubateur politique est une fierté pour nous parce que d’abord c’est la principale raison qui a conduit à la mise en place du mouvement. « Les décisions qui sont prises sans nous pour nous, sont prises contre nous ». Nous ne voulons plus être absentes des sphères décisionnelles, nous voulons avoir notre mot à dire dans l’élaboration des politiques publiques et dans leur mise en œuvre. C’est d’ailleurs pour cette raison que nous mettons en œuvre une série d’activités de conduite de plaidoyer de prise en compte des besoins spécifiques dans la programmation des politiques sanitaires grâce à l’initiative Voix Essentielles de Speak Up Africa.
La première ambition est de positionner le Mouvement Citoyen FEMIN-IN comme une organisation de la société civile qui travaille avec les communautés et pour elles. L’autre ambition c’est de participer à la mise en lumière d’une nouvelle génération de femmes et filles politiques. Enfin, nous voulons contribuer à l’émergence d’un mouvement féministe burkinabè.
Pour un réel changement social, il est impératif de compter sur les femmes et avec elles. Parce qu’aucune nation ne se développera de façon durable sans une justice sociale équitable.
Journaliste participant à l’initiative « Des lignes pour un impact » de Speak Up Africa.