22 février 2024, Abidjan, Côte d’Ivoire – Les partenariats public-privé, la collaboration multisectorielle, l’estime de soi, les violences basées sur le genre, l’intersection entre le genre et la santé publique et la masculinité positive, autant de sujets abordés lors de l’événement « L’importance des plateformes, des espaces de dialogue et de la représentation dans le cadre de la lutte contre les violences basées sur le genre et pour l’atteinte de l’égalité Femme-Homme » organisé dans le cadre de l’initiative Voix EssentiELLES à Abidjan, le 20 février 2024. Une initiative visant à renforcer les organisations dirigées par des femmes et des filles, dans toute leur diversité, en les engageant de manière significative dans les processus et espaces décisionnels qui influencent les politiques et programmes de santé. Mise en œuvre par Speak Up Africa et co-financée par le Fonds mondial et la Fondation CHANEL, l’initiative, lancée en 2021, regroupe à date 39 organisations à base communautaire en Côte d’Ivoire, au Sénégal et au Burkina Faso.

Nous savons que si nous voulons mettre un terme aux maladies et fléaux qui affectent nos communautés et nos économies, il est essentiel que les politiques visant à lutter contre les problèmes de santé prennent en compte efficacement la problématique genre en y intégrant l’expérience, et le vécu des femmes et des filles.

Professeur Mamadou Samba, Directeur Général de la Santé de Côte d’Ivoire en lors de son discours inaugural

L’événement a mis en lumière des échanges et des discussions de panel entre le Dr. Danielle Adjafi, Présidente du CCM (Country Coordination Mechanism en anglais) de Côte d’Ivoire, Yacine Djibo, Directrice Exécutive de Speak Up Africa, Ghislain Coulibaly, Sociologue Président du Réseau des Hommes Engagés pour l’Égalité Femmes-Hommes en Côte d’Ivoire, Nene Fofana, Fondatrice du Groupe de Conseil Africa Forward, Aïssata Sidibé, Fondatrice et PDG d’Afrique Femme, Amanda Savadogo, Secrétaire générale de l’Association d’Appui aux Enfants et Femmes Vulnérables, Sylvie Diack, Coordonnatrice du Club des jeunes filles de Kolda et Aicha Ouédraogo de l’Association Tends-moi la main.

Voix EssentiELLES incarne notre engagement à amplifier les voix des femmes et des filles dans les espaces décisionnels. Leur leadership est essentiel pour façonner des politiques de santé inclusives et équitables.

Yacine Djibo, Directrice exécutive de Speak Up Africa lors du premier panel sur « Leadership, représentation et collaboration : Le pouvoir de la connectivité pour accélérer l’égalité des genres et la santé des femmes et des filles en Afrique de l’Ouest ».

Les femmes, au cœur de leurs communautés, doivent être intégrées dans les espaces décisionnels, car elles sont plus à même de parler des problématiques de terrain.

Amanda Savadogo, membre du CCM du Burkina Faso.

Le Gouvernement du Canada est un fervent partisan du Fonds Mondial et champion de l’égalité des genres. En novembre 2022, à l’occasion de la campagne des « 16 jours d’activisme » Son Excellence Monsieur Anderson Blanc, Ambassadeur du Canada en Côte d’Ivoire avait, avec son équipe, rencontré une équipe de Voix EssentiELLES du Sénégal, du Burkina Faso et de la Côte d’Ivoire. Champion #LuiPourElle, il a ainsi déclaré lors de son allocution à l’événement :

Le Canada, par le biais de sa politique d’aide internationale féministe, est profondément engagé dans la promotion de l’égalité des sexes et soutient activement l’autonomisation des femmes et des filles. À ce titre, nous appuyons l’initiative Voix EssentiELLES, car le Canada croit fermement que les femmes et les filles doivent être placées au cœur des processus décisionnels, en les encourageant notamment à contribuer à l’élaboration des politiques et des programmes de santé. Les femmes ont droit à la parole. Entendons leur voix ! Pour elles, pour le développement inclusif et la prospérité de leurs communautés !

Son Excellence Monsieur Anderson Blanc, Ambassadeur du Canada en Côte d’Ivoire

La violence contre les femmes et les filles constitue aujourd’hui l’un des défis les plus répandus en matière de droits humains dans le monde. Une femme sur trois est victime d’une forme de violence physique ou sexuelle au cours de sa vie. La violence contre les femmes et les filles est enracinée dans l’inégalité du genre, la discrimination et les normes culturelles et sociales néfastes qui mettent l’accent sur la supériorité des hommes sur les femmes, normalisent la violence à l’égard des femmes et permettent aux auteurs d’agir en toute impunité.

Durant le second panel sur les « Plateformes, partenaires et coalitions travaillant ensemble pour mettre fin aux violences basées sur le genre en Côte d’Ivoire et en Afrique », Ghislain Coulibaly, Président fondateur du Réseau des Hommes Engagés pour l’Égalité de Genre, également sociologue et Spécialiste Genre, a discuté de la masculinité positive comme alternative pour réduire les violences basées sur le genre en Afrique : « La masculinité positive est une alternative nouvelle pour une réduction efficace des violences basées sur le genre en Afrique. ».

La France, membre Fondateur du Fonds Mondial, était représentée par Mme Emmanuelle Espié, Conseillère régionale en santé mondiale à l’Ambassade de France en C’ôte d’Ivoire, qui a réaffirmé l’engagement du pays pour la santé globale mais aussi la santé des femmes : « Le soutien aux femmes africaines est fondamental pour construire des communautés résilientes et promouvoir l’égalité de genre. Nous devons prendre conscience de nos réalités et nos responsabilités. ». Lors de la précédente Conférence de reconstitution des ressources en septembre 2022, la France a promis 1,596 milliard d’euros, soit une augmentation de 23 % par rapport à sa contribution précédente. Cet engagement témoigne de l’engagement fort du pays à positionner la santé mondiale comme une priorité de la politique de développement française, ce qui se reflète également dans sa récente stratégie mondiale de santé pour 2023-2027.

Pour conclure la session d’échanges, Irad Gbazale, Voix EssentiELLES de la Côte d’Ivoire, activiste et Présidente de l’organisation Femmes en Action, basée à Agboville a déclaré : « Nous devons être prêtes et prêts à relever les défis et à inspirer le changement à travers l’Afrique. Les violences basées sur le genre sont un fléau pour nous toutes et tous. N’ayons pas peur de dire la vérité. La honte doit changer de camp. »

Lorsque les femmes et les filles sont habilitées et soutenues pour jouer un rôle dans le processus de prise de décision, des politiques et des programmes de santé véritablement efficaces qui tiennent compte des différences entre les sexes et des sensibilités culturelles peuvent être élaborés et mis en œuvre, en s’appuyant sur l’expérience vécue des femmes et des filles. Ainsi, Voix EssentiELLES vise à renforcer le leadership féminin et à soutenir les femmes et les filles dans leur diversité, en investissant dans les capacités des organisations de base pour améliorer la santé et l’égalité.

February 22, 2024, Abidjan, Ivory Coast – Public-private partnerships, multisectoral collaboration, self-esteem, gender-based violence, the intersection between gender and public health, and positive masculinity were among the topics discussed at the event « The Importance of Platforms, Dialogue Spaces, and Representation in the Fight Against Gender-Based Violence and for Achieving Gender Equality » organized as part of the Voix EssentiELLES initiative in Abidjan, on February 20, 2024. An initiative aimed at strengthening organizations led by women and girls, in all their diversity, by engaging them meaningfully in decision-making processes and spaces that influence health policies and programs. Implemented by Speak Up Africa and co-financed by the Global Fund and the CHANEL Foundation, the initiative, launched in 2021, now includes 39 community-based organizations in Ivory Coast, Senegal, and Burkina Faso.

We know that if we want to end the diseases and scourges affecting our communities and economies, it is essential that health policies effectively address gender issues by integrating the experiences and lived realities of women and girls.

Professor Mamadou Samba, Director General of Health of Ivory Coast during his opening speech

The event highlighted exchanges and panel discussions between Dr. Danielle Adjafi, President of the CCM (Country Coordination Mechanism) of Ivory Coast, Yacine Djibo, Executive Director of Speak Up Africa, Ghislain Coulibaly, Sociologist President of the Network of Men Committed to Gender Equality in Ivory Coast, Nene Fofana, Founder of Africa Forward Consulting Group, Aïssata Sidibé, Founder and CEO of Afrique Femme, Amanda Savadogo, General Secretary of the Support Association for Vulnerable Children and Women, Sylvie Diack, Coordinator of the Kolda Young Girls’ Club, and Aicha Ouédraogo from the Association Tends-moi la main.

Voix EssentiELLES embodies our commitment to amplifying the voices of women and girls in decision-making spaces. Their leadership is essential to shaping inclusive and equitable health policies.

Yacine Djibo, Executive Director of Speak Up Africa during the first panel on « Leadership, Representation, and Collaboration: The Power of Connectivity to Accelerate Gender Equality and the Health of Women and Girls in West Africa. »

Women, at the heart of their communities, must be integrated into decision-making spaces, as they are better able to speak about field issues.

Amanda Savadogo, a member of the CCM of Burkina Faso.

The Government of Canada is a staunch supporter of the Global Fund and a champion of gender equality. In November 2022, during the « 16 Days of Activism » campaign, His Excellency Mr. Anderson Blanc, Ambassador of Canada to Ivory Coast, and his team met with a team of Voix EssentiELLES from Senegal, Burkina Faso, and Ivory Coast. A #HeForShe champion, he stated during his speech at the event:

Canada, through its feminist international aid policy, is deeply committed to promoting gender equality and actively supports the empowerment of women and girls. As such, we support the Voix EssentiELLES initiative, because Canada firmly believes that women and girls must be at the heart of decision-making processes, encouraging them to contribute to the development of health policies and programs. Women have the right to speak up. Let’s hear their voices! For them, for inclusive development, and the prosperity of their communities!

His Excellency Mr. Anderson Blanc, Ambassador of Canada to Ivory Coast

Violence against women and girls is today one of the most widespread human rights challenges in the world. One in three women is a victim of some form of physical or sexual violence in her lifetime. Violence against women and girls is rooted in gender inequality, discrimination, and harmful cultural and social norms that emphasize men’s superiority over women, normalize violence against women, and allow perpetrators to act with impunity.

During the second panel on « Platforms, Partners, and Coalitions Working Together to End Gender-Based Violence in Ivory Coast and Africa, » Ghislain Coulibaly, Founder and President of the Network of Men Committed to Gender Equality, also a sociologist and Gender Specialist, discussed positive masculinity as an alternative to reducing gender-based violence in Africa

Positive masculinity is a new alternative for effective reduction of gender-based violence in Africa.

Ghislain Coulibaly, Founder and President of the Network of Men Committed to Gender Equality, also a sociologist and Gender Specialist

France, a Founding Member of the Global Fund, was represented by Ms. Emmanuelle Espié, Regional Health Advisor at the French Embassy in Ivory Coast, who reaffirmed the country’s commitment to global health, and to women’s health:

Supporting African women is fundamental to building resilient communities and promoting gender equality. We must be aware of our realities and responsibilities.

Ms. Emmanuelle Espié, Regional Health Advisor at the French Embassy in Ivory Coast

At the previous Resource Replenishment Conference in September 2022, France pledged 1.596 billion euros, a 23% increase over its previous contribution. This commitment demonstrates the country’s strong commitment to positioning global health as a priority of French development policy, which is also reflected in its recent global health strategy for 2023-2027.

To conclude the exchange session, Irad Gbazale, a Voix EssentiELLES from Ivory Coast, activist, and President of the organization Women in Action, based in Agboville, stated: « We must be ready to face challenges and inspire change throughout Africa. Gender-based violence is a scourge for all of us. Do not be afraid to speak the truth. Shame must change sides. » When women and girls are empowered and supported to play a role in the decision-making process, truly effective health policies and programs that take into account gender differences and cultural sensitivities can be developed and implemented, building on the lived experience of women and girls. Thus, Voix EssentiELLES aims to strengthen female leadership and support women and girls in their diversity, by investing in the capacities of grassroots organizations to improve health and equality.

Kigali, le 18  juillet 2023–  En marge de la conférence Women Deliver 2023 qui se tient à Kigali au Rwanda, les Voix EssentiELLES, Her Voice Fund, Speak Up Africa, Y+Global, ViiV Healthcare Positive Action et le Fonds mondial organisent une session autour du thème « Faire progresser l’égalité des sexes en investissant dans l’engagement significatif des femmes et des jeunes filles dans les espaces de pris de décision ». Cette session lance la deuxième phase de  Voix EssentiELLES, une initiative soutenue par la Fondation CHANEL et le Fonds mondial pour renforcer l’autonomisation des femmes et des filles et favoriser leur implication dans les processus et les espaces de prise de décision.

Cette année 2023 marque le vingtième anniversaire de l’adoption du protocole de Maputo relatif aux droits des femmes qui établit la garantie des droits des femmes comme une condition primordiale au développement durable. Pourtant, les femmes font encore à de multiples obstacles dans l’accès à la santé, à l’éducation, aux opportunités économiques ou aux instances de prise de décision. La rencontre organisée lors de la conférence Women Deliver 2023, a permis de mettre en avant les voix des organisations communautaires, des femmes et des jeunes filles, des activistes et bailleurs de fonds  qui travaillent au quotidien à lever les barrières économiques, religieuses et socio-culturelles pour favoriser le plein épanouissement des femmes et des filles dans toute leur diversité.

Larissa Bachia, Responsable de Programmes à IDEO, a souligné la nécessité d’opter pour une approche communautaire dans la conception et la mise en œuvre des initiatives visant à réaliser l’égalité des genres.

« Nous devons éliminer les stéréotypes, renforcer les initiatives portée par des jeunes filles et veiller à ce qu’elles disposent des moyens nécessaires pour participer activement à la vie de la société. Elles doivent s’asseoir à la même table que les bailleurs de fonds et les organisations de mises en œuvre en tant que paires. Nous devons changer de paradigme dans notre méthode de travail. Nous pouvons être des expertes et experts dans nos domaines d’interventions, mais la prise de décision sur ce qui fonctionnera  ou ce qui ne fonctionnera pas doit être laissée à ceux et celles dont la vie est affectée par les solutions que nous concevons et mettons en œuvre », a déclaré Larissa Bachia.

Issus d’organisations féministes, de réseaux de femmes, de la société civile, du secteur privé et des organisations philanthropiques, les participantes et participants ont échangé autour des meilleures pratiques et approches ainsi que les enseignements tirés des initiatives féminines pour promouvoir l’égalité des genres et renforcer le leadership des femmes et des jeunes filles. La rencontre a permis de présenter des initiatives prometteuses, des facteurs de réussite et les obstacles dans la mise en œuvre des initiatives de collaboration qui répondent aux besoins multiples des femmes et des réseaux de femmes. Elle a permis d’aborder la thématique des partenariats stratégiques en explorant les pistes d’une meilleure collaboration entre les organisations philanthropiques et les réseaux  de  femmes et des jeunes filles, ainsi que les alliances stratégiques pour influencer les politiques, les programmes et le financement  pour faire progresser l’égalité des genres.

Parmi les panélistes figure Jennifer Van, Présidente de « Jeunes engagées pour la sexualité », une organisation récipiendaire du Fonds Voix EssentiELLES en Côte d’Ivoire en 2021 et 2022. En se basant sur les succès et l’impact significatifs de son organisation dans la lutte contre les violences et inégalité faites aux femmes et aux filles en Côte d’Ivoire, Jennifer Van a rappelé l’urgence d’investir durablement dans le leadership féminin et l’autonomisation des femmes et des jeunes filles. « Grâce à l’initiative Voix EssentiELLES, nous avons pu accompagner des centaines de jeunes filles à prendre en main leur santé sexuelle en évitant des pratiques sexuelles à risques. Il est primordial de soutenir les organisations de femmes qui œuvrent à éliminer les inégalités des genres, car l’autonomisation des femmes est un levier essentiel du développement durable et équitable en Afrique », a insisté Jennifer Van.

La rencontre a également permis aux participantes et participants d’explorer de nouvelles opportunités de partenariats et de financements innovants pour soutenir les initiatives communautaires dédiées à l’égalité des genres. À cet effet, les différentes intervenantes ont mis un accent particulier sur l’importance du partenariat public-privé dans la mobilisation de financements pour  réaliser  des progrès significatifs dans l’atteinte de l’égalité des genres.

« Face aux énormes défis à relever pour parvenir à l’égalité entre les hommes et les femmes, nous devons tirer parti des compétences et des contributions de chacun. Les gouvernements et les entreprises doivent  travailler avec les femmes et les jeunes filles dans toute leur diversité pour créer un écosystème inclusif dans lequel les femmes et les filles peuvent s’épanouir et contribuer pleinement au développement », indiqué Kate Thomson, Cheffe du département Communauté, Droits et Genre au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.

Pour Maximina Jokonya, Coordinatrice de HER Voice Fund, le partenariat public-privé peut être une puissante stratégie pour mettre fin aux disparités de genre et amplifier les voix des femmes et des jeunes filles.

« Il est crucial que le secteur public et privé mettent en commun leurs ressources et expertises afin d’impulser les transformations sociales pour atteindre  l’égalité des genres. La synergie de leurs actions permettra de mettre en place des politiques inclusives, créer des modèles  de comportement positifs et favoriser le développement des femmes en tant que leaders et décideurs», précise Maximina Jokonya.

Fara Ndiaye, Directrice exécutive adjointe de Speak Up Africa, a pour sa part que la collaboration entre le secteur public et privé est un axe stratégique et transversale à l’ensemble des programmes et initiatives de Speak Up Africa, y compris les initiatives dédiées à l’égalité des genres.

« Ayant nous-mêmes été une organisation plus jeune, plus petite et avec ce qui était considéré comme une capacité d’absorption financière plus faible il y a juste quelques années de cela, nous sommes aujourd’hui très fiers d’être dans une position où nous pouvons renforcer les capacités et le potentiel de dizaines d’organisations à base communautaire à travers l’Afrique de l’Ouest. Avec cette deuxième phase, nous nous efforçons d’avoir un impact accru tout en renforçant la confiance et les relations durables avec nos partenaires communautaires.» a ajouté Fara Ndiaye.

Dakar, 18th July 2023- Alongside the Women Deliver 2023 conference taking place in Kigali, Rwanda, Voix EssentiELLES, Her Voice Fund, Speak Up Africa, Y+ Global, ViiV Healthcare Positive Action, and the Global Fund hosted a side event on the theme « Advancing gender equality through investing in women and girl’s meaningful engagement in decision-making spaces ». This event kicks off the second phase of Voix EssentiELLES, an initiative supported by Fondation CHANEL and the Global Fund and aimed at empowering women and girls and promote their participation in decision-making processes and spaces.

This year, 2023, marks the twentieth anniversary of the Maputo Protocol on African Women’s Rights. This protocol established African women’s rights guarantee as a fundamental condition for sustainable development. Yet women still face multiple barriers in accessing healthcare, education, economic opportunities, and decision-making bodies in Africa. Organized as part of the Women Deliver 2023 conference, the event was an opportunity to highlight the voices of community organization, women and girls, activists and funders committed to tackling health, economic, religious, and socio-cultural barriers to the development of women and girls in all their diversity.

Larissa Bachia, Senior Program Lead at IDEO, emphasized the need for a community-based approach to the design and implementation of gender equality programmes. “We need to neutralize hierarchies, reinforce girl’s agency, and ensure they have the means for active participation. They should sit on a table with funders and implementing organizations as peers. We need to embrace new ways of working. We can be subject matter experts, but decision-making on what will work and what will not work should be left for those whose lives are affected by the solutions we design and implement” she commented.

Participants from feminist organizations, women’s networks, civil society, private sector, and philanthropic organizations discussed best practices, approaches and lessons learned from women-led initiatives to promote gender equality. The event featured inter-connected themes including: What Works- featuring promising initiatives, success factors and bottlenecks within collaborative initiatives that address multiple needs of women and networks and Strategic Partnerships – interrogating funders and women and girls can collaborate better, building alliances, leverage on each others’ expertise, influence policies, programmes and financing towards advancing gender equality and meaningful participation.

Jennifer Van, President of “Jeunes engagées pour la sexualité”, a Voix EssentiELLES Fund      grantee in Côte d’Ivoire in 2021 and 2022, was one of the panelists. She highlighted her organization’s significant achievements and impact in fighting gender-based violence and inequality in Côte d’Ivoire. She also emphasized the urgent need to invest in women’s leadership and empowerment and the need for long-term funding for organizations like hers.

« Through the Voix EssentiELLES initiative, we have helped hundreds of young girls take control of their sexual health by avoiding risky sexual behavior. It is vital to support women-led organizations working to eliminate gender inequality, as women’s empowerment is a key lever for sustainable and equitable development in Africa, » said Jennifer Van.

The meeting also provided participants with an opportunity to explore new partnership opportunities and innovative financing to support community-based initiative to ensure that gender equality becomes a reality. The speakers highlighted the importance of public-private partnerships in increasing investments and finding innovative ways to accelerate progress towards advancing gender equality.

« There are still enormous challenges to achieving gender equality and we must leverage the skills and contributions of all. Governments and businesses must work together with women and girls in all their diversity to create an inclusive ecosystem where women and girls can thrive and contribute fully to development, » said Kate Thomson, Head of Community, Rights and Gender at the Global Fund to Fight AIDS, Tuberculosis, and Malaria.

Maximina Jokonya, coordinator of the HER Voice Fund, believes that public-private partnerships can be a powerful strategy for ending gender inequality and amplifying women and girls’ voices. « It is crucial that the public and private sectors pool their resources and expertise to drive social change and achieve gender equality. The synergy of their actions can lead to the implementation of inclusive policies, the creation of positive role models and the development of women as leaders and decision-makers, » said Maximina Jokonya.

Fara Ndiaye, Deputy Executive Director of Speak Up Africa, emphasized that collaboration between the public and private sectors is a key strategy in all Speak Up Africa interventions, including gender equality initiatives.

« As once a younger, smaller organization with what was considered lower absorptive financial capacity, we feel tremendously blessed to now be in a position where we can strengthen the capacities and unleash the potential of dozens of grassroots organizations across West Africa. With this second phase, we strive for increased impact as we further build trust and sustainable relationships with our grantees”, she concluded.

A l’occasion de la deuxième édition du Forum des LeadHERs d’Afrique, Speak Up Africa a organisé une série de webinaires dénommée « Les webinaires de l’égalité ». Organisées en marge de la journée internationale de la  femme sur le thème « Le digital au services de l’égalité des droits », ces webinaires de l’égalité visent amplifier les voix des femmes de divers secteurs et souligner l’urgence de réduire les inégalités de genre partout dans le monde.

114 participantes et participants issus notamment du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de la France et du Sénégal, ont pris part à ces rencontres virtuelles qui ont eu lieu les 14 et 28 mars. Elles ont  réuni une dizaine d’intervenantes et intervenants issus de divers secteurs notamment la santé, la société civile et le sport. La première rencontre organisée avec les organisations Voix EssentiELLES s‘est tenue sur le thème « Les Voix EssentiELLES, toutes engagées pour un monde plus inclusif » tandis que la seconde a eu pour thème « Leadership, Mentorship et Diasporas : le pouvoir du sport pour atteindre l’égalité des genres ». 

Lors de la première rencontre virtuelle les différentes intervenantes Voix EssentiELLES ont insisté sur l’urgence d’éliminer les barrières structurelles et sociales qui empêchent les femmes d’accéder aux services numériques.

Les inégalités des genres en matière d’accès au numérique restent, en effet,  persistantes partout dans le monde. En Afrique par exemple,  on estime que près de 80% des femmes n’ont pas accès au numérique. Dans le cas de l’utilisation de  l’internet mobile, l’écart entre les hommes et les femmes sur le continent est de 37% en 2022.

Les intervenantes des organisations Voix EssentiELLES ont rappelé que ces difficultés d’accès au numérique accentuent les inégalités de genres puisqu’elles empêchent les femmes d’accéder à certains services numériques  spécifiques liés  à la  santé, à l’éducation ou encore à la finance. Pire, l’exclusion des femmes du numérique amenuise les efforts pour un monde plus juste et équitable et met en danger les progrès réalisés en ce qui concerne les droits des femmes.

« La covid-19 a démontré que le numérique a toute sa place dans la lutte pour l’égalité des genres. Aujourd’hui grâce au pouvoir des réseaux sociaux, les actions des défenseur(e)s des droits des femmes peuvent avoir un impact sur les conditions  de vie des femmes, même celles vivant en zones rurales. »

Gbazalé Irad, Présidente de Femmes en action et récipiendaire du Fonds Voix EssentiELLES en Côte d’Ivoire

« Le numérique est un des facteurs principaux de la libération de la femme. Il est un instrument de lutte qui permet de porter la voix de toutes les femmes sur les questions qui les concernent, dans l’espace publique. »

Aissatou Lopy Mbaye Ndiaye, Vice-Présidente de l’Instance de Coordination Nationale du Fonds Mondial au Sénégal.

A ces difficultés d’accès au numérique s’ajoutent les violences en lignes dont les femmes sont les premières victimes. En 2021 par exemple, une étude a révélé que 85% des femmes dans le monde sont exposées à de la violence sur Internet, notamment le harcèlement.

« Il est important de renforcer la sensibilisation sur l’existence de la violence en ligne au Sénégal, car il existe une réelle méconnaissance de ce fléau dans les communautés. »

Oussama Sagna Monique, Responsable de projets à JGEN et récipiendaire du Fonds Voix EssentiELLES au Sénégal

Le second webinaire a été animé par plusieurs personnalités sportives parmi lesquelles  l’ancienne basketteuse internationale Diandra Tchatchouang, le basketteur international Axel Toupane, la présidente de l’association Ladies and Basketball  Syra Sylla et la Responsable RSE à la Ligue Africaine de Basket-ball Marie-Laurence Archambault. Ces différents intervenants ont mis en évidence la nécessité de combattre les stéréotypes de genres qui persistent dans le milieu sportif ainsi que l’importance de miser sur le numérique pour renforcer la représentation des femmes dans le sport.

« La représentation dans le sport est extrêmement importante, car les jeunes filles ne s’imaginent pas dans des carrières sportives qu’elles ne voient pas ou qui ne sont pas mises en avant. En ce sens, le digital permet de faciliter la connexion entre les modèles de femmes sportives et les jeunes filles mais aussi de créer nos propres médias et plateformes afin de changer le narratif sur les femmes dans le sport. »

Syra Sylla, Présidente de l’Association Ladies and BasketBall et Responsable de la communication chez Sport Impact

Dans le cadre de la campagne mondiale « 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre », les organisations à base communautaire du Burkina Faso, du Sénégal et de la Côte d’Ivoire se retrouvent à Abidjan pour partager leurs expériences et mettre en commun leurs voix pour en finir avec les violences basées sur le genre. La rencontre, impulsée par Speak Up Africa a lieu du 30 novembre au 1er décembre 2022, dans la capitale ivoirienne.

Des bénéficiaires du Fonds Voix EssentiELLES du Burkina Faso, du Sénégal et de la Côte d’Ivoire participent à la rencontre qui a pour thème « Les Voix EssentiELLES s’élèvent contre les violences basée sur le genre ».  Au programme : une table ronde sur les défis régionaux de la lutte contre les violences basées sur le genre ainsi que des rencontres institutionnelles afin de sensibiliser les communautés et les décideurs politiques sur leur rôle dans l’élimination des violences à l’égard des femmes et des filles.

Nécessité d’une action urgente

Selon un rapport de ONU Femmes publié en septembre 2022, près de 65% des femmes dans le monde ont déclaré avoir déjà subi des violences verbales, physiques ou sexuelles au moins une fois au cours de leur vie. Au moins 6 femmes sur 10 estiment que le harcèlement sexuel en public s’est empiré depuis la Covid-19. En dehors d’être des obstacles majeurs à l’élimination des épidémies du VIH/sida, du paludisme ou de la tuberculose, ces violences pèsent lourdement sur l’économie mondiale. Sans actions urgentes, alerte le rapport d’ONU Femmes, il faudrait 300 ans pour combler les inégalités en matière de protection juridique ou de représentativité des femmes dans les sphères de pouvoir et de leadership.  

« Des actions urgentes doivent être prises si nous voulons atteindre l’ODD 5 – réaliser l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles- qui est indispensable pour un développement durable. Car, il est impossible de créer une société juste et prospère lorsque les femmes et jeunes filles, maillons indispensables de nos communautés, continuent d’être victimes de violences et d’inégalités de tout genre. »

Abouma Sévérine Nebie, présidente de l’association pour l’Intégration Économique et Sociale des Femmes dans le développement (IES-Femmes) engagée dans l’initiative Voix EssentiELLES au Burkina Faso

Des voix indispensables

« Aujourd’hui, il est crucial de renforcer la sensibilisation et l’engagement de toutes les parties prenantes pour l’élimination des inégalités et violences basées sur le genre. En cela, la rencontre des organisations de l’initiative Voix EssentiELLES à Abidjan est un véritable tremplin. »

Khady Cissé fondatrice de l’Organisation pour la Santé de l’Enfant de la Femme et de la Famille OSEFF engagée dans l’initiative Voix EssentiELLES en Côte d’Ivoire

Lancée par Speak Up Africa en 2021 en partenariat avec la fondation CHANEL et le Fonds mondial, l’initiative Voix EssentiELLES favorise la participation des organisations communautaires de femmes et de filles aux prises de décision et renforce leur capacité à influencer les politiques et programmes qui affectent leur santé. Grâce au fonds Voix EssentiELLES mis à leur disposition, les organisations engagées dans l’initiative sont en première ligne contre les violences et inégalités faites aux femmes et aux filles dans leurs pays.

« Que ce soit sur le plan sanitaire, économique ou social, des avancées énormes ont été réalisées chaque fois que les femmes et les jeunes filles ont la capacité d’exprimer leurs pleins potentiels. Il est donc primordial d’accompagner financièrement et techniquement les organisations de femmes qui œuvrent à renforcer le leadership féminin et à inverser la tendance actuelle des inégalités entre les genres. »

Fatimata Mamadou Lamine SY, Secrétaire exécutive de l’Association sénégalaise pour l’avenir de la femme et de l’enfant (ASAFE) engaggée dans l’initiative Voix EssentiELLES au Sénégal

12 août 2022, Dakar, Sénégal – À l’occasion de la Journée internationale de la jeunesse, les jeunes à travers le continent exhortent leurs dirigeants à agir davantage, apporter des innovations et financer la lutte contre le paludisme. Dans une lettre ouverte, également soutenue par le Partenariat RBM pour en finir avec le Paludisme et Speak Up Africa, ces jeunes se sont engagés à éradiquer le paludisme et à poursuivre leur lutte afin de mettre fin à l’épidémie d’ici 2030.

L’objectif de l’Union africaine qui visait une diminution du taux d’incidence et de mortalité du paludisme de 40 % d’ici 2020, une étape capitale dans l’élimination du paludisme en Afrique d’ici 2030, n’a pas été atteint. En effet, les estimations de l’OMS indiquent que 96 % des cas et 98 % des décès dus au paludisme dans le monde surviennent en Afrique. En 2020, 611 802 Africains sont morts de cette maladie, dont 80 % étaient des enfants de moins de 5 ans. En outre, les estimations révisées de l’OMS dans le Rapport mondial sur le paludisme 2021 indiquent que le nombre de décès dus au paludisme était précédemment sous-estimé et que le fardeau est pire que ce que l’on croyait. Le paludisme, bien qu’il soit possible de le prévenir et de le traiter, est à l’origine d’une perte de productivité pouvant atteindre 12 milliards de dollars par an en Afrique, ce qui entrave considérablement la croissance économique et le progrès social.

En tant que jeunes, la malaria continue de sévir sur notre continent, faisant des millions de victimes. Malgré les progrès récents, un enfant meurt encore du paludisme chaque minute. La lettre ouverte est un appel à l’action adressé aux décideurs car nous, les jeunes, sommes convaincus que l’éradication du paludisme est un objectif réalisable si nous maintenons une action décisive.

Moses Kodah, Directeur Exécutif de Naye-Salone.

En réaction, les jeunes ont décidé d’agir. Dans cette lettre ouverte, les jeunes demandent aux dirigeants africains de contribuer à l’éradication du paludisme dans le cadre de l’Agenda 2063 pour la transformation socio-économique.  Il est ainsi demandé aux dirigeants de renouveler leur engagement à maintenir le paludisme au premier rang des priorités nationales de développement, de mobiliser des ressources supplémentaires (notamment auprès des secteurs public et privé nationaux), de donner aux communautés les moyens d’agir, de renforcer la gouvernance fondée sur des données et des preuves, d’accélérer le déploiement de nouveaux produits et interventions contre le paludisme, d’impliquer activement les jeunes leaders et de déployer rapidement les nouveaux outils permettant de faire face aux menaces croissantes de résistance aux insecticides et aux médicaments.

Les jeunes ont le potentiel de mettre définitivement fin au paludisme. Nous avons vu comment les jeunes peuvent plaider, mobiliser des ressources, participer et diriger la riposte contre le paludisme alors que la maladie menace leur brillant avenir et freine leur développement. C’est pourquoi, pour faire les bons investissements dans les programmes de lutte contre le paludisme, la recherche et l’innovation et adapter les interventions antipaludiques pour sauver des millions de vies, nous devons intégrer l’appropriation par les jeunes dans la lutte contre cette maladie.

Dr Corine Karema, PDG par intérim du Partenariat RBM pour en finir avec le paludisme.

Une diminution du financement serait désastreuse pour la riposte mondiale, ouvrant la voie à une forte augmentation des cas de paludisme, et pour réaliser des progrès significatifs contre la maladie, une augmentation du financement est essentielle. C’est pourquoi la lettre ouverte exhorte les chefs d’État et de gouvernement africains à se battre pour ce qui compte et souligne l’importance d’une reconstitution réussie du Fonds mondial en 2022, qui vise à obtenir au moins 18 milliards de dollars US des dirigeants mondiaux pour sauver 20 millions de vies et remettre le monde sur la voie de l’éradication du VIH, de la tuberculose et du paludisme. Le Fonds mondial est essentiel au maintien des services de santé et de lutte contre le paludisme qui permettent de sauver des vies.

En raison du fardeau que les femmes et les filles continuent de supporter à cause  de maladies telles que le paludisme, il est crucial qu’elles soient représentées dans les espaces de prise de décision. « Il est crucial d’amplifier la voix des jeunes femmes et des filles dans les principaux espaces de décision, en particulier lorsqu’il s’agit de notre santé et de notre bien-être. Avec une participation politique active des femmes et des filles ainsi qu’un soutien financier aux associations dirigées par des femmes, nous serons la génération qui pourra atteindre l’objectif de mettre fin au paludisme d’ici 2030. Je lutte pour ce qui compte et je continuerai de le faire jusqu’à l’élimination de cette épidémie. » Farida Tiemtore, Présidente,  les Héroïnes du Faso et récipiendaire du Fonds Voix EssentiELLES mise en œuvre par Speak Up Africa au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire et au Sénégal, avec le soutien du Fonds mondial et de la Fondation CHANEL.

Le paludisme empêche les jeunes, leurs futurs enfants et les économies africaines d’atteindre leur plein potentiel, nous devons donc toutes et tous lutter pour ce qui compte, et lutter maintenant.

On the occasion of International Youth Day, young people across the continent are calling upon their leaders for more sustained action, innovation, and funding to fight back against malaria. In an open letter, also supported by The RBM Partnership to End Malaria and Speak Up Africa, young people vow to be the generation to end malaria, and to not stop fighting until they end this disease as an epidemic by 2030.

The African Union goal of reducing malaria incidence and mortality by 40% by 2020, a key milestone to eliminating malaria in Africa by 2030, was missed. According to the World Health Organization (WHO) estimates, 96% of global malaria cases and 98% of malaria deaths occur on the continent. In 2020, 611,802 Africans died from this disease of which 80% were children under the age of 5. Furthermore, revised estimates by the WHO in the 2021 World Malaria Report indicate that the number of malaria deaths was previously underestimated, and the burden is worse than previously understood. Malaria is a driver for up to $12 billion in lost productivity in Africa annually, drastically impeding economic growth and societal progress despite it being preventable and treatable.

As young people we are concerned that Malaria continues to plague our continent taking millions of lives and despite recent progress, a child still dies from malaria every minute.  The open letter is a call-to-action to decision makers because we, young people, believe that ending malaria is an attainable goal if we sustain decisive

Moses Kodah, Executive Director, Naye-Salone.

In response, young people have decided to take action. The open letter turns up the pressure on African leaders to achieve a malaria-free world in line with Agenda 2063 for socio-economic transformation.  Calling on leaders to recommit to keeping malaria high on national development agendas, mobilize additional resources (especially from the domestic public and private sector), empower communities to act, strengthen data and evidence-based governance, accelerate the deployment of new malaria commodities and interventions, actively engage youth leaders and rapidly deploy the new tools to address the growing threats of insecticide and drug resistance.

Young people have the potential to end malaria for good. We have seen how young people can advocate, mobilize resources, participate in, and lead the malaria response as the disease threatens their bright future and holds back their development. That is why, to make the right investments in malaria programs, research, and innovation and tailor malaria interventions to save millions of lives, we must integrate youth ownership into the fight against malaria.

Dr. Corine Karema, Interim CEO of the RBM Partnership to End Malaria.

A decrease in financing would be dire for the global response, paving the way for a steep rise in malaria cases, and in order to make significant progress against the disease, an increase in financing is critical. This is why the open letter urges African Heads of States and Governments to fight for what counts and reinforces the importance of a successful replenishment of the Global Fund in 2022, which  seeks to secure at least US$18 billion from global leaders to save 20 million lives and get the world back on track toward ending HIV, TB and malaria. The Global Fund is critical to sustaining life-saving malaria and health services.

Due to the burden that women and girls continue to bear as a result of diseases such as malaria, it is crucial that they are represented in decision making spaces. “It is crucial to amplify the voices of young women and girls in key decision-making spaces, especially when it comes to our health and well-being. With active political participation of women and girls and financial support for women-led organizations, we will be the generation that can achieve the goal of ending malaria by 2030. I am fighting for what matters and will continue to do so until this epidemic is eliminated.” Farida Tiemtore, President, Les Héroïnes du Faso and recipient of the Voix EssentiELLES Fund implemented by Speak Up Africa in Burkina Faso, Côte d’Ivoire and Senegal, with the support of the Global Fund and the Fondation CHANEL.

The disease is stopping young people, their future children, and African economies from reaching their full potential, we therefore all must fight for what counts, and fight now.

Le temps est à l’action, aux engagements financiers et à une réponse concertée. À quelques semaines de sa 7ème Conférence de reconstitution des ressources, le Fonds mondial tire la sonnette d’alarme en matière de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme.

Montréal – Ouagadougou – Dakar – Plus de 9 500 personnes se sont donné rendez-vous à Montréal au Canada, du 29 juillet au 2 aout 2022 pour participer et assister à la 24ème Conférence internationale sur le VIH/Sida, première plateforme globale en matière de réponse contre la maladie. Communautés, personnes vivant avec le VIH/Sida, décideurs politiques, médias, activistes et organisations de la société civile, sont unanimes, les progrès réalisés en matière de lutte contre le VIH/Sida sont au point mort. À l’échelle mondiale, le nombre d’infections s’est stabilisé à 1,5 million en 2021, soit le même chiffre qu’en 2020. À qui la faute ? La pandémie de COVID-19 ? Certainement, mais avant même que celle-ci ne frappe, le monde s’était déjà écarté de la trajectoire des objectifs de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme.

Les progrès dans la réduction du nombre de personnes nouvellement infectées par le VIH ralentissent. Entre 2020 et 2021, le monde a connu la plus faible baisse annuelle des nouvelles infections à VIH depuis 2016. En 2021, les femmes et les filles représentaient la majorité des nouvelles infections en Afrique subsaharienne et plus de 3 nouvelles infections sur 4 chez les jeunes concernent des adolescentes et des jeunes femmes.

Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA

Il est urgent d’agir. À cet effet, et peu après la cérémonie d’ouverture de la Conférence VIH, le Fonds mondial a organisé un session satellite, le 29 juillet 2022 intitulée « Lutter pour ce qui compte : maximiser l’équité pour la santé, l’égalité des genres et les droits humains dans la lutte contre le VIH ». Ouvert par Peter Sands, Directeur exécutif du Fonds mondial, ce symposium est revenu sur les résultats obtenus, après 20 ans de mises à l’échelle des programmes et interventions du Fonds, mais également sur les défis restants et émergents. Deux panels, modérés par Maelle Ba, Responsable de la communication stratégique chez Speak Up Africa, ont mis en évidence les partenariats probants mais aussi l’importance du leadership communautaire. Farida Tiemtore, jeune activiste de 23 ans, Présidente des Héroïnes du Faso et récipiendaire du Fonds Voix EssentiELLEs, s’est également joint aux discussions sur le premier panel « 20 ans d’impact, qu’est-ce qui a marché et pourquoi ? », en ligne depuis son Burkina natal : « Face à l’urgence d’éradiquer le VIH/Sida, les Voix EssentiELLES du Burkina luttent pour ce qui comptent en sensibilisant, en informant, en renforçant le plaidoyer pour une meilleure prévention et riposte des jeunes filles et femmes face à la maladie et je suis convaincue que nous parviendrons à l’éliminer d’ici 2030. » Lancée en 2021 et forte de 35 organisations à bases communautaires dirigées par des femmes au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire et au Sénégal, l’initiative Voix EssentiELLEs, mise en œuvre par Speak Up Africa en partenariat avec le Fonds mondial et la Fondation CHANEL, vise à soutenir et stimuler l’impact des politiques et programmes de santé en assurant l’engagement des femmes et des filles, dans toute leur diversité, dans les espaces de prise de décision.

Cette initiative rentre en droite ligne avec la nouvelle stratégie du Fonds mondial « Combattre les pandémies et bâtir un monde plus sain et plus équitable », qui place les personnes et les communautés au cœur de la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme. Lors du second panel « Quelles sont nos prochaines étapes et comment pouvons-nous nous assurer d’atteindre les Objectifs de développement durable ? », Grace Ngulube, Fondatrice de Youth Health Connect 360 et Ambassadrice du Fonds HERVOICE pour le Malawi a réaffirmé l’importance d’un Fonds mondial entièrement financé :

Le Fonds mondial nous invite toutes et tous à lutter pour ce qui compte. Je compte, vous comptez, les jeunes femmes comptent. Il est maintenant temps de le prouver. Financer le Fonds mondial, c’est montrer que nos vies ont de la valeur. J’espère qu’avec un financement significatif, nous pourrons faire plus pour lutter contre les inégalités de genres, défendre les droits des adolescentes et des jeunes femmes et veiller à ce que les filles soient exemptes du VIH.

Grace Ngulube, Fondatrice de Youth Health Connect 360 et Ambassadrice du Fonds HERVOICE pour le Malawi

En 2021, l’augmentation du nombre de personnes sous traitement anti-VIH a été la plus faible depuis plus de dix ans. Bien que les trois quarts de toutes les personnes séropositives aient accès à un traitement antirétroviral, ce n’est pas le cas pour environ 10 millions d’autres, et seule la moitié des enfants séropositifs ont accès à des médicaments vitaux. La même année, l’épidémie de sida a été responsable en moyenne d’un décès par minute, soit 650 000 décès dus au sida malgré l’existence d’un traitement efficace du VIH et d’outils pour prévenir, détecter et soigner les infections opportunistes.

Autour de Peter Sands, Farida Tiemtore et Grace Ngulube, le Fonds mondial a également réuni les avis, expertises et commentaires de Son Excellence Stéphanie Seydoux, Ambassadrice pour la santé mondiale de la France, Dr. Joe Phaahla, Ministre de la Santé de l’Afrique du Sud, Winnie Byanyima, Directrice exécutive d’ONUSIDA, Joshua Tabah, Directeur Général de la Santé et de la nutrition aux Affaires Globales du Canada, Dr. Angeli Achrekar, Coordonnatrice Adjointe principale au Programme Global VIH des États-Unis, Javier Hourcade Bellocq de la Délégation des communautés au Conseil d’Administration du Fonds mondial et enfin Lindsay Glassco, Présidente et CEO de Plan International Canada.

2022 est une année cruciale et marque un tournant dans la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme. Alors que les communautés ont fait preuve d’une résilience remarquable et ont modifié leurs programmes pour s’assurer que les personnes vivant avec le VIH et les populations clés ne soient pas laissées pour compte, leur engagement et détermination a clairement montré à quel point un soutien soutenu et accru de la part du Fonds mondial est nécessaire. Le Fonds mondial a également fait preuve d’une flexibilité remarquable, et a agi rapidement pour aider les pays à renforcer leurs systèmes de santé, à accéder aux intrants d’urgence, à répondre à la COVID-19 et à ajuster leurs programmes de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme. L’avenir est incertain mais l’objectif est clair : le Fonds mondial doit être entièrement financé, avec au moins 18 milliards de dollars pour la période 2023-2025.

Soit nous augmentons le financement, soit nous abandonnons tout espoir de mettre fin à ces épidémies d’ici 2030

Peter Sands, Directeur exécutif du Fonds mondial

The time is for action, financial commitments and a concerted response. A few weeks before its 7th Replenishment Conference, the Global Fund is sounding the alarm in the fight against HIV, tuberculosis and malaria.

Montreal – Ouagadougou – Dakar – More than 9,500 people met in Montreal, Canada, from July 29 to August 2, to attend the 24th International Conference on HIV/AIDS, the first global platform in terms of disease response. Communities, people living with HIV/AIDS, policymakers, media, activists and civil society organizations are unanimous: the progress made in the fight against HIV/AIDS has stalled. Globally, the number of infections stabilized at 1.5 million in 2021, the same number as in 2020. But whose at fault? The COVID-19 pandemic? Certainly, but even before it hit, the world had already strayed from the trajectory of the HIV, TB and malaria targets.

Progress in reducing the number of people newly infected with HIV is slowing down. Between 2020 and 2021, the world has seen the smallest annual decline in new HIV infections since 2016. In 2021, women and girls accounted for the majority of new infections in sub-Saharan Africa and more than 3 in 4 new infections among young people concern adolescent girls and young women.

Winnie Byanyima, Executive Director of UNAIDS.

We need to act, now. To this end, and shortly after the opening ceremony of the HIV Conference, the Global Fund organized a satellite session on July 29, 2022 entitled « Fighting for what counts: maximizing health equity, gender equality and human rights in the fight against HIV”. Opened by Peter Sands, Executive Director of the Global Fund, this symposium looked back on the results obtained after 20 years of scaling up the Fund’s programs and interventions, but also on the remaining and emerging challenges. Two panels, moderated by Maelle Ba, Speak Up Africa’s Strategic Communications Manager, highlighted successful partnerships but also the importance of community leadership. Farida Tiemtore, a 23-year-old young activist, President of “Les Héroïnes Faso” and recipient of the Voix EssentiELLES’ Fund, remotely joined the first panel “20 years of impact, what worked and why? « : « Faced with the urgency of eradicating HIV/AIDS, the Voix EssentiELLEs of Burkina fight for what counts by raising awareness, informing, strengthening advocacy for better prevention and response of young girls and women facing the disease and I am convinced that we will end it by 2030.” Launched in 2021 and strong of 35 community-based women-led organizations in Burkina Faso, Côte d’Ivoire and in Senegal, the Voix EssentiELLEs initiative, implemented by Speak Up Africa in partnership with the Global Fund and the CHANEL Foundation, aims to support and stimulate the impact of health policies and programs by ensuring the commitment of women and girls, in all their diversity, in decision-making spaces.

This initiative is in line with the Global Fund’s new strategy « Fighting pandemics and building a healthier and more equitable world », which puts people and communities at the heart of the fight against HIV, tuberculosis and malaria. During the second panel “What are our next steps and how can we ensure we achieve the Sustainable Development Goals?” Grace Ngulube, Founder of Youth Health Connect 360 and HERVOICE Fund Ambassador for Malawi reaffirmed the importance of a fully funded Global Fund:

The Global Fund invites us all to fight for what counts. I count, you count, young women count. Now is the time to prove it. Financing the Global Fund is showing that our lives are valued. I hope that with significant funding, we can do more to address gender inequalities, uphold the rights of adolescent girls and young women, and ensure that girls are free from HIV.

Grace Ngulube, Founder of Youth Health Connect 360 and HERVOICE Fund Ambassador for Malawi

In 2021, the increase in the number of people on HIV treatment was the lowest in more than a decade. Although three-quarters of all HIV-positive people have access to antiretroviral treatment, about 10 million others do not, and only half of HIV-positive children have access to life-saving drugs. In the same year, the AIDS epidemic was responsible for an average of one death per minute, or 650,000 AIDS deaths despite the existence of effective treatment for HIV and tools to prevent, detect and treat HIV infections. opportunistic infections.

Around Peter Sands, Farida Tiemtore and Grace Ngulube, the Global Fund brought together the opinions, expertise and comments of Her Excellency Stéphanie Seydoux, Ambassador for Global Health of France, Dr. Joe Phaahla, Minister of Health of South Africa, Winnie Byanyima, Executive Director of UNAIDS, Joshua Tabah, Director General of Health and Nutrition at Global Affairs of Canada, Dr. Angeli Achrekar, Principal Deputy U.S. Global AIDS Coordinator, Javier Hourcade Bellocq from the Communities Delegation of the Global Fund’s Board  and finally Lindsay Glassco, President and CEO of Plan International Canada.

2022 is a crucial year and marks a turning point in the fight against HIV, tuberculosis and malaria. While communities have shown remarkable resilience and changed their programs to ensure that people living with HIV and key populations are not left behind, their commitment and determination has clearly shown how sustained and increased support from the Global Fund is needed. The Global Fund has also shown remarkable flexibility and moved quickly to help countries strengthen their health systems, access emergency supplies, respond to COVID-19 and adjust their HIV, malaria, and tuberculosis programs. The future is uncertain but the goal is clear: the Global Fund must be fully funded, with at least $18 billion for the period 2023-2025.

Either we increase funding or we give up hope of ending these epidemics by 2030

Peter Sands, Executive Director of the Global Fund