Imaginez un monde où nous, les femmes, premières concernées et actrices de la santé des familles, sont enfin entendues et représentées dans les plus hautes sphères de décision. C’est le combat que je mène depuis mon élection comme membre suppléante du groupe constitutif « Femmes, jeunes filles et enfants » de l’Instance de Coordination Nationale (CCM) du Fonds mondial au Burkina Faso.

Le CCM, un rôle crucial mais peu de femmes à la table

Le CCM est un comité national qui présente les demandes de financement de notre pays au Fonds mondial et assure le suivi stratégique des subventions pour lutter contre le VIH/sida, la tuberculose et le paludisme. Un rôle crucial dans lequel nous, les femmes, restons pourtant sous-représentées.

Mon implication active au sein du CCM

C’est pour changer cette situation que je me suis engagée, avec le soutien du programme Voix Essentielles qui promeut le leadership féminin. Au sein du CCM, je ne me contente pas d’être présent. Je m’implique activement dans les processus clés, comme les négociations avec les instances décisionnelles du Fonds mondial.

En tant que membre de l’équipe focale, je travaille avec mes pairs à l’acquisition d’une nouvelle subvention qui sera déterminante pour renforcer le système de santé de notre pays et surtout garantir l’accès des malades aux soins et médicaments essentiels. C’est une immense responsabilité que je suis fière d’assumer en tant que jeune femme leader issue d’une organisation à base communautaire. Mon engagement dans ce comité témoigne de ma volonté de porter la voix des femmes afin d’influencer les décisions stratégiques qui impactent nos vies.

L’atelier Voix Essentielles à Abidjan, une expérience inspirante

En février dernier, j’ai eu la chance de participer à un atelier de renforcement des capacités et de partage d’expériences organisé par l’initiative Voix Essentielles à Abidjan. Pendant quatre jours, j’ai été nourrie humainement et intellectuellement grâce aux belles rencontres avec d’autres jeunes femmes leaders du Sénégal et de la Côte d’Ivoire.

Un des temps forts a été l’événement de haut niveau sur « l’importance des plateformes, des espaces de dialogues et de la représentation dans le cadre de la lutte contre les violences basées sur le genre et pour l’atteinte de l’égalité Femme-Homme ». J’ai eu l’honneur d’y intervenir en tant que panéliste pour partager mon expérience au sein du CCM et ma vision pour renforcer le leadership des femmes dans ces instances.

Porter les préoccupations spécifiques des femmes à tous les niveaux

Car au-delà de ma présence au sein du CCM que j’espère inspirante, je veille surtout à ce que nos préoccupations et besoins spécifiques soient pris en compte à tous les niveaux. Nous, les femmes, sommes aux deux bouts de la chaîne sanitaire. La prise en compte de notre voix est indispensable pour accélérer le contrôle et l’élimination des pandémies combattues par le Fonds mondial.

Mon expertise de terrain, ma mission et ma vision

Nous, les jeunes filles issues de la communauté, avons notre place dans ces instances car nous connaissons les réalités du terrain. Nous saurons porter les vrais problèmes là où il faudra et même proposer des solutions adéquates.

Représenter dignement ma communauté, faire entendre la voix des femmes au plus haut niveau, inspirer d’autres jeunes filles à prendre des responsabilités est la mission que je me suis donnée. Elle est immense mais ô combien essentielle pour une couverture sanitaire universelle.

Construisons ensemble l’avenir de la lutte contre les pandémies

Des rencontres comme celle d’Abidjan renforcent ma détermination. Ensemble, nous, jeunes femmes leaders, ouvrons la voie à une nouvelle génération d’activistes engagés pour faire de l’égalité femmes-hommes et de la santé pour toutes une réalité. Et si c’était ça, l’avenir de la lutte contre les grandes pandémies ? Je veux le croire. Avec votre soutien, tout est possible. Ensemble, faisons entendre la voix des femmes !

Amanda Sawadogo

Secrétaire Générale de l’Association Soutien aux enfants et femmes vulnérables

Membre de l’Instance de Coordination Nationale du Fonds mondial

22 février 2024, Abidjan, Côte d’Ivoire – Les partenariats public-privé, la collaboration multisectorielle, l’estime de soi, les violences basées sur le genre, l’intersection entre le genre et la santé publique et la masculinité positive, autant de sujets abordés lors de l’événement « L’importance des plateformes, des espaces de dialogue et de la représentation dans le cadre de la lutte contre les violences basées sur le genre et pour l’atteinte de l’égalité Femme-Homme » organisé dans le cadre de l’initiative Voix EssentiELLES à Abidjan, le 20 février 2024. Une initiative visant à renforcer les organisations dirigées par des femmes et des filles, dans toute leur diversité, en les engageant de manière significative dans les processus et espaces décisionnels qui influencent les politiques et programmes de santé. Mise en œuvre par Speak Up Africa et co-financée par le Fonds mondial et la Fondation CHANEL, l’initiative, lancée en 2021, regroupe à date 39 organisations à base communautaire en Côte d’Ivoire, au Sénégal et au Burkina Faso.

Nous savons que si nous voulons mettre un terme aux maladies et fléaux qui affectent nos communautés et nos économies, il est essentiel que les politiques visant à lutter contre les problèmes de santé prennent en compte efficacement la problématique genre en y intégrant l’expérience, et le vécu des femmes et des filles.

Professeur Mamadou Samba, Directeur Général de la Santé de Côte d’Ivoire en lors de son discours inaugural

L’événement a mis en lumière des échanges et des discussions de panel entre le Dr. Danielle Adjafi, Présidente du CCM (Country Coordination Mechanism en anglais) de Côte d’Ivoire, Yacine Djibo, Directrice Exécutive de Speak Up Africa, Ghislain Coulibaly, Sociologue Président du Réseau des Hommes Engagés pour l’Égalité Femmes-Hommes en Côte d’Ivoire, Nene Fofana, Fondatrice du Groupe de Conseil Africa Forward, Aïssata Sidibé, Fondatrice et PDG d’Afrique Femme, Amanda Savadogo, Secrétaire générale de l’Association d’Appui aux Enfants et Femmes Vulnérables, Sylvie Diack, Coordonnatrice du Club des jeunes filles de Kolda et Aicha Ouédraogo de l’Association Tends-moi la main.

Voix EssentiELLES incarne notre engagement à amplifier les voix des femmes et des filles dans les espaces décisionnels. Leur leadership est essentiel pour façonner des politiques de santé inclusives et équitables.

Yacine Djibo, Directrice exécutive de Speak Up Africa lors du premier panel sur « Leadership, représentation et collaboration : Le pouvoir de la connectivité pour accélérer l’égalité des genres et la santé des femmes et des filles en Afrique de l’Ouest ».

Les femmes, au cœur de leurs communautés, doivent être intégrées dans les espaces décisionnels, car elles sont plus à même de parler des problématiques de terrain.

Amanda Savadogo, membre du CCM du Burkina Faso.

Le Gouvernement du Canada est un fervent partisan du Fonds Mondial et champion de l’égalité des genres. En novembre 2022, à l’occasion de la campagne des « 16 jours d’activisme » Son Excellence Monsieur Anderson Blanc, Ambassadeur du Canada en Côte d’Ivoire avait, avec son équipe, rencontré une équipe de Voix EssentiELLES du Sénégal, du Burkina Faso et de la Côte d’Ivoire. Champion #LuiPourElle, il a ainsi déclaré lors de son allocution à l’événement :

Le Canada, par le biais de sa politique d’aide internationale féministe, est profondément engagé dans la promotion de l’égalité des sexes et soutient activement l’autonomisation des femmes et des filles. À ce titre, nous appuyons l’initiative Voix EssentiELLES, car le Canada croit fermement que les femmes et les filles doivent être placées au cœur des processus décisionnels, en les encourageant notamment à contribuer à l’élaboration des politiques et des programmes de santé. Les femmes ont droit à la parole. Entendons leur voix ! Pour elles, pour le développement inclusif et la prospérité de leurs communautés !

Son Excellence Monsieur Anderson Blanc, Ambassadeur du Canada en Côte d’Ivoire

La violence contre les femmes et les filles constitue aujourd’hui l’un des défis les plus répandus en matière de droits humains dans le monde. Une femme sur trois est victime d’une forme de violence physique ou sexuelle au cours de sa vie. La violence contre les femmes et les filles est enracinée dans l’inégalité du genre, la discrimination et les normes culturelles et sociales néfastes qui mettent l’accent sur la supériorité des hommes sur les femmes, normalisent la violence à l’égard des femmes et permettent aux auteurs d’agir en toute impunité.

Durant le second panel sur les « Plateformes, partenaires et coalitions travaillant ensemble pour mettre fin aux violences basées sur le genre en Côte d’Ivoire et en Afrique », Ghislain Coulibaly, Président fondateur du Réseau des Hommes Engagés pour l’Égalité de Genre, également sociologue et Spécialiste Genre, a discuté de la masculinité positive comme alternative pour réduire les violences basées sur le genre en Afrique : « La masculinité positive est une alternative nouvelle pour une réduction efficace des violences basées sur le genre en Afrique. ».

La France, membre Fondateur du Fonds Mondial, était représentée par Mme Emmanuelle Espié, Conseillère régionale en santé mondiale à l’Ambassade de France en C’ôte d’Ivoire, qui a réaffirmé l’engagement du pays pour la santé globale mais aussi la santé des femmes : « Le soutien aux femmes africaines est fondamental pour construire des communautés résilientes et promouvoir l’égalité de genre. Nous devons prendre conscience de nos réalités et nos responsabilités. ». Lors de la précédente Conférence de reconstitution des ressources en septembre 2022, la France a promis 1,596 milliard d’euros, soit une augmentation de 23 % par rapport à sa contribution précédente. Cet engagement témoigne de l’engagement fort du pays à positionner la santé mondiale comme une priorité de la politique de développement française, ce qui se reflète également dans sa récente stratégie mondiale de santé pour 2023-2027.

Pour conclure la session d’échanges, Irad Gbazale, Voix EssentiELLES de la Côte d’Ivoire, activiste et Présidente de l’organisation Femmes en Action, basée à Agboville a déclaré : « Nous devons être prêtes et prêts à relever les défis et à inspirer le changement à travers l’Afrique. Les violences basées sur le genre sont un fléau pour nous toutes et tous. N’ayons pas peur de dire la vérité. La honte doit changer de camp. »

Lorsque les femmes et les filles sont habilitées et soutenues pour jouer un rôle dans le processus de prise de décision, des politiques et des programmes de santé véritablement efficaces qui tiennent compte des différences entre les sexes et des sensibilités culturelles peuvent être élaborés et mis en œuvre, en s’appuyant sur l’expérience vécue des femmes et des filles. Ainsi, Voix EssentiELLES vise à renforcer le leadership féminin et à soutenir les femmes et les filles dans leur diversité, en investissant dans les capacités des organisations de base pour améliorer la santé et l’égalité.

February 22, 2024, Abidjan, Ivory Coast – Public-private partnerships, multisectoral collaboration, self-esteem, gender-based violence, the intersection between gender and public health, and positive masculinity were among the topics discussed at the event « The Importance of Platforms, Dialogue Spaces, and Representation in the Fight Against Gender-Based Violence and for Achieving Gender Equality » organized as part of the Voix EssentiELLES initiative in Abidjan, on February 20, 2024. An initiative aimed at strengthening organizations led by women and girls, in all their diversity, by engaging them meaningfully in decision-making processes and spaces that influence health policies and programs. Implemented by Speak Up Africa and co-financed by the Global Fund and the CHANEL Foundation, the initiative, launched in 2021, now includes 39 community-based organizations in Ivory Coast, Senegal, and Burkina Faso.

We know that if we want to end the diseases and scourges affecting our communities and economies, it is essential that health policies effectively address gender issues by integrating the experiences and lived realities of women and girls.

Professor Mamadou Samba, Director General of Health of Ivory Coast during his opening speech

The event highlighted exchanges and panel discussions between Dr. Danielle Adjafi, President of the CCM (Country Coordination Mechanism) of Ivory Coast, Yacine Djibo, Executive Director of Speak Up Africa, Ghislain Coulibaly, Sociologist President of the Network of Men Committed to Gender Equality in Ivory Coast, Nene Fofana, Founder of Africa Forward Consulting Group, Aïssata Sidibé, Founder and CEO of Afrique Femme, Amanda Savadogo, General Secretary of the Support Association for Vulnerable Children and Women, Sylvie Diack, Coordinator of the Kolda Young Girls’ Club, and Aicha Ouédraogo from the Association Tends-moi la main.

Voix EssentiELLES embodies our commitment to amplifying the voices of women and girls in decision-making spaces. Their leadership is essential to shaping inclusive and equitable health policies.

Yacine Djibo, Executive Director of Speak Up Africa during the first panel on « Leadership, Representation, and Collaboration: The Power of Connectivity to Accelerate Gender Equality and the Health of Women and Girls in West Africa. »

Women, at the heart of their communities, must be integrated into decision-making spaces, as they are better able to speak about field issues.

Amanda Savadogo, a member of the CCM of Burkina Faso.

The Government of Canada is a staunch supporter of the Global Fund and a champion of gender equality. In November 2022, during the « 16 Days of Activism » campaign, His Excellency Mr. Anderson Blanc, Ambassador of Canada to Ivory Coast, and his team met with a team of Voix EssentiELLES from Senegal, Burkina Faso, and Ivory Coast. A #HeForShe champion, he stated during his speech at the event:

Canada, through its feminist international aid policy, is deeply committed to promoting gender equality and actively supports the empowerment of women and girls. As such, we support the Voix EssentiELLES initiative, because Canada firmly believes that women and girls must be at the heart of decision-making processes, encouraging them to contribute to the development of health policies and programs. Women have the right to speak up. Let’s hear their voices! For them, for inclusive development, and the prosperity of their communities!

His Excellency Mr. Anderson Blanc, Ambassador of Canada to Ivory Coast

Violence against women and girls is today one of the most widespread human rights challenges in the world. One in three women is a victim of some form of physical or sexual violence in her lifetime. Violence against women and girls is rooted in gender inequality, discrimination, and harmful cultural and social norms that emphasize men’s superiority over women, normalize violence against women, and allow perpetrators to act with impunity.

During the second panel on « Platforms, Partners, and Coalitions Working Together to End Gender-Based Violence in Ivory Coast and Africa, » Ghislain Coulibaly, Founder and President of the Network of Men Committed to Gender Equality, also a sociologist and Gender Specialist, discussed positive masculinity as an alternative to reducing gender-based violence in Africa

Positive masculinity is a new alternative for effective reduction of gender-based violence in Africa.

Ghislain Coulibaly, Founder and President of the Network of Men Committed to Gender Equality, also a sociologist and Gender Specialist

France, a Founding Member of the Global Fund, was represented by Ms. Emmanuelle Espié, Regional Health Advisor at the French Embassy in Ivory Coast, who reaffirmed the country’s commitment to global health, and to women’s health:

Supporting African women is fundamental to building resilient communities and promoting gender equality. We must be aware of our realities and responsibilities.

Ms. Emmanuelle Espié, Regional Health Advisor at the French Embassy in Ivory Coast

At the previous Resource Replenishment Conference in September 2022, France pledged 1.596 billion euros, a 23% increase over its previous contribution. This commitment demonstrates the country’s strong commitment to positioning global health as a priority of French development policy, which is also reflected in its recent global health strategy for 2023-2027.

To conclude the exchange session, Irad Gbazale, a Voix EssentiELLES from Ivory Coast, activist, and President of the organization Women in Action, based in Agboville, stated: « We must be ready to face challenges and inspire change throughout Africa. Gender-based violence is a scourge for all of us. Do not be afraid to speak the truth. Shame must change sides. » When women and girls are empowered and supported to play a role in the decision-making process, truly effective health policies and programs that take into account gender differences and cultural sensitivities can be developed and implemented, building on the lived experience of women and girls. Thus, Voix EssentiELLES aims to strengthen female leadership and support women and girls in their diversity, by investing in the capacities of grassroots organizations to improve health and equality.

Today, as we mark the 20th anniversary of the International Day of Zero Tolerance for Female Genital Mutilation (FGM), we shine a spotlight on the unwavering efforts of individuals and organizations dedicated to ending this practice. Among these champions is Fatimata Mamadou Lamine Sy, a beacon of hope and a leader in the fight against gender-based violence, including FGM.

 Meet Fatimata Mamadou Lamine Sy

As the Executive Secretary of the Senegalese Association for the Future of Women and Children (ASAFE), Fatimata has dedicated over a decade to public health and humanitarian efforts, with a strong focus on empowering women and youth. Her journey began with the Association of Youth for Development (AJD/Pasteef), where she led programs to combat violence against women and girls. Her commitment extends beyond program leadership to active participation in raising awareness and advocating for change in a society where women have been historically marginalized.

Fatimata’s Message

Fatimata believes in the power of involving future parents – our youth – in the fight against FGM. She stands firm in her conviction that empowering women and girls is not just a noble cause but a duty of every citizen. With a rich background in social work, public finance and management, human rights, and humanitarian action, she is a force for positive change, recently elected as the deputy mayor of the city of Guédiawaye.

As we reflect on the alarming statistics shared by UNFPA – with nearly 4.4 million girls at risk of FGM in 2024 alone – let’s remember the importance of leadership like Fatimata’s in our collective efforts. It will take an estimated $2.75 billion to eliminate FGM by 2030 in key countries, but with leaders like Fatimata and the support of our global network, we can accelerate progress and ensure no woman or girl is left behind.

Join us in celebrating Fatimata Mamadou Lamine Sy and the countless others working tirelessly to end FGM. Their leadership and dedication inspire us all to contribute to a more equitable and just world.

Du 01 au 05 décembre, à Harare au Zimbabwe, s’est tenue la Conférence internationale sur le sida et les infections sexuellement transmissibles. Une expérience extrêmement enrichissante.

Les jeunes et adolescentes sont les plus exposés aux infections sexuellement transmissibles. Grâce aux initiatives de Voix EssentiELLES et Her Voice à l’ICASA 2023, nous aurons une jeunesse éduquée pour porter la voix de la prévention du sida. Suite à la présentation des stratégies des deux organisations, on note beaucoup de points communs, notamment l’accompagnement des organisations dites petites, l’appui technique offert aux organisations, et évidemment, l’importance du plaidoyer pour atteindre le changement durable.

ICASA 2023, L’éducation sexuelle est taboue dans nos communautés africaines. Les solutions qui reviennent souvent dans les différents panels sont d’abord de miser sur le plaidoyer pour faire entendre les voix des jeunes et sur l’éducation pour une sexualité responsable. Accompagner, soutenir, appuyer, former et renforcer pour s’attaquer aux inégalités et mettre fin au VIH/SIDA.

Grâce au soutien des différentes organisations telles que Speak Up Africa dans le cadre du projet Voix EssentiELLES, des initiatives ont pu être développées, mais l’absence d’informations et d’accès à des outils de santé sexuelle et reproductive laisse la porte ouverte aux maladies sexuellement transmissibles comme le VIH et les hépatites.

Ce qui m’a frappé à l’ICASA, c’était l’implication de la jeunesse. Elle n’est pas là seulement pour combler la diversité de la représentation. Elle était présente et impliquée. Elle animait les panels, dirigeait les expositions, gérait les stands et maîtrisait le concept.

ICASA est une plateforme unique en son genre dans le sens où elle permet une expression libre et sans jugements a priori. L’indisponibilité d’espace d’expression limite les progrès autant dans la santé que dans les VBGs. Voix EssentiELLES, comme Her Voice, permettent une compréhension humaine des problèmes.

Mon coup de cœur a été le panel sur : Maintenir les filles à l’école est un droit de l’homme et un moyen de les protéger contre le VIH. Je travaille sur le maintien des filles à l’école et sur leur santé et leur bien-être au sein de l’école. Donc, une occasion pour moi d’envisager un projet de sensibilisation et de prévention par les pairs.

J’ai été très impressionnée par les stands des pairs éducateurs. Une sensibilisation par les pairs, c’est une initiative qui s’apparente à celles que j’ai au sein de mon organisation avec la santé sexuelle et reproductive et l’hygiène menstruelle. Mais cette fois, c’était exclusivement sur le VIH/Sida, la sensibilisation était faite par des jeunes qui ont vécu l’expérience pour des jeunes. Je vais tirer le meilleur parti des connexions établies pour étendre la plate-forme de la société civile ouest-africaine et former des solutions et approches à Matam basées sur les expériences de mes pairs. ICASA 2023, Éduquer la jeunesse sur une sexualité responsable est nécessaire, car sa voix est essentielle dans la prévention du SIDA

Ecrit par WOPPA DIALLO | Directrice Exective AMFE SENEGAL

Lors de la 22e édition de la Conférence Internationale sur le SIDA et les IST en Afrique (ICASA) qui s’est tenue début décembre 2023 au Zimbabwe, l’ONG Speak Up Africa était particulièrement active. Outre une session de partage dédiée à son programme phare Voix Essentielles, l’équipe a également pris part au Ready Summit et à la Conférence des jeunes.

Session de partage entre Voix Essentielles et Her Voice Fund : convergence des visions

Lors de cette rencontre, les responsables des deux programmes ont pu confronter leurs approches respectives. L’initiative Voix Essentielles, lancée en 2021 avec le soutien du Fonds mondial et de la Fondation CHANEL, vise à renforcer la participation des femmes et des filles d’Afrique de l’Ouest aux politiques de santé. Elle repose sur l’octroi de financements à des associations féminines locales et la formation au leadership de femmes influentes.

De son côté, Her Voice Fund est un mécanisme financé par le Fonds mondial et ViiV Healthcare pour amplifier la voix des adolescentes et des jeunes femmes d’Afrique australe dans les instances décisionnelles nationales sur la santé et le VIH.

Cette session a été l’occasion pour les bénéficiaires de Voix Essentielles d’échanger avec leurs homologues d’Afrique australe engagées sur l’agenda commun de lutte contre les violences basées sur le genre tout en tirant profit de leurs expériences mutuelles

Dr Astou Fall, directrice des programmes de Speak Up Africa.

Les participants ont souligné l’intérêt de considérer ces deux initiatives de façon holistique, en combinant le renforcement des capacités, l’accès aux services de santé et le plaidoyer pour l’équité et la qualité des soins. Plusieurs pistes de collaboration ont été proposées, comme l’organisation d’événements communs ou des plaidoyers conjoints auprès des bailleurs de fonds.

Avec une vision commune, axée sur l’émancipation des femmes et des filles à travers le continent, la synergie d’action pourrait être exploitée pour maximiser la portée et la durabilité des deux programmes.

Ready Summit : Speak Up Africa réaffirme son soutien à la jeunesse

Lors de la session plénière du Ready Summit, consacré au leadership des jeunes sur le VIH/SIDA, la délégation de Speak Up Africa était également représentée. Cet évènement fait écho à l’engagement de l’ONG pour le renforcement des capacités des jeunes filles.

Lors des débats, Speak Up Africa a pu réaffirmer ses positions pour l’accès universel aux traitements préventifs et pour le respect des droits en matière de santé sexuelle et reproductive. L’organisation a également promu l’application du protocole de Maputo sur les droits des femmes, face à la montée des conservatismes.

Conférence des jeunes : un constat des défis

Lors de la Conférence des jeunes de l’ICASA, Speak Up Africa a pu mesurer les attentes de la nouvelle génération pour la lutte contre le VIH/SIDA en Afrique subsaharienne. Plusieurs pistes d’amélioration ont été identifiées, comme la mise en place de mentorats ou d’espaces de parole sur des sujets sensibles comme la santé mentale ou la sexualité. 

Le renforcement du leadership et des capacités des jeunes constituent un axe prioritaire pour Speak Up Africa. L’organisation continuera d’accompagner les associations de jeunes pour assurer leur implication dans l’élaboration des politiques de santé publique.

Cet article a été réalisé grâce à l’initiative “Des Lignes pour un impact” de Speak Up Africa

Originellement publié sur Mosso news

L’initiative Voix EssentiELLES est un projet pilote financé par la Fondation CHANEL et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Elle est mise en œuvre par Speak Up Africa (SUA), une organisation à but non lucratif spécialisée en plaidoyer et en communication stratégique, basée à Dakar. Cette initiative repose sur trois grands piliers : Un Fonds d’engagement, un programme de renforcement de capacités, un programme de leadership. En effet, Voix EssentiELLES accorde des subventions de 15 000 dollars par OSC, grâce à un fonds dédié afin d’investir dans le renforcement des capacités des organisations, des groupes et des réseaux communautaires de femmes et de filles, ainsi que de leurs dirigeants.

Pour sa phase 1, en septembre et octobre 2023, l’initiative Voix EssentiELLES a démarré avec l’organisation de 03 séries d’ateliers dans ses pays d’intervention : le Sénégal, la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso. Ces ateliers avaient pour objectif de capitaliser sur les acquis de la phase pilote et de définir avec les organisations bénéficiaires les objectifs des feuilles de route à mettre en œuvre de septembre 2023 à mai 2024, dont le renforcement de la représentation accrue des organisations de femmes et de filles dans les instances de gouvernance sanitaire, l’amélioration des conditions de vie des femmes et des filles affectées par la tuberculose, le paludisme, le VIH, les VBG, et la facilitation d’accès à des services de santé sexuelle de qualité pour les femmes et les filles.

De manière spécifique, il s’agissait de : i. Présenter les résultats et les recommandations de l’évaluation de la phase pilote. ii. Discuter des orientations stratégiques et des interventions pour la phase à venir sur la base des recommandations. iii. Faciliter les interactions entre les organisations de la phase pilote et les nouvelles recrues. iv. Encourager le partage d’expériences entre les organisations bénéficiaires dans chaque pays et v. Élaborer des projets de plans d’action pour les organisations de septembre 2023 à mai 2024.

Acte 1 : L’atelier au Sénégal (18-20 Septembre 2023)

L’atelier au Sénégal s’est déroulé du 18 au 20 septembre 2023 au siège du CNLS à Dakar. L’atelier a réuni 33 participants, dont les représentants de Speak Up Africa, de l’Instance de Coordination Nationale des subventions du FM, de la société civile (ICN), et 26 représentants des organisations bénéficiaires de l’initiative. L’événement visait à atteindre des livrables clés, tels que la détermination des interventions stratégiques des organisations participantes et l’élaboration de plans d’action pour ces organisations.

Le premier jour a été marqué par l’accueil des participants, une cérémonie d’ouverture avec des discours de bienvenue et des présentations, l’introduction de nouvelles organisations, ainsi que des présentations sur Speak Up Africa, l’initiative Voix EssentiELLES, les résultats de la phase pilote et les indicateurs du projet. Les discussions et les sessions de questions-réponses ont suivi, avec la présentation des feuilles de route 2022 et des orientations pour les plans d’action 2023. Des groupes de travail thématiques ont été formés pour élaborer ces plans d’action. Le deuxième jour a vu la poursuite de l’élaboration des plans d’action en groupes de travail, avec des discussions de groupe et des mises à jour des progrès, aboutissant à la finalisation et à la présentation des plans d’action de groupe. Enfin, le troisième jour a comporté une récapitulation des jours précédents, la présentation et la discussion des plans d’action finalisés, des orientations sur les procédures administratives et financières de l’initiative, et une cérémonie de clôture avec des recommandations générales et les prochaines étapes.

Les ateliers en Côte d’Ivoire et au Burkina Faso ont suivi un format similaire et se sont concentrés sur le partage des connaissances, la promotion de la collaboration, et l’autonomisation des femmes et des filles pour plaider en faveur de leur santé et de leur bien-être.

Acte 2 : L’atelier en Côte d’Ivoire (28-29 septembre 2023)

La Côte d’Ivoire a embrassé les bases posées par le Sénégal en mettant l’accent sur l’apprentissage des résultats du premier jour et en les renforçant. La deuxième phase de l’atelier s’est déroulée à Abidjan, où 20 représentants d’ONG sélectionnées se sont réunis pour la deuxième journée. Cette session a commencé par un rappel des discussions de la veille et la revue du rapport du premier jour. La ministre de la femme, de la famille et de l’enfant a été représentée par Docteur AMETHIER Solange, présidente sortante du ICN Côte d’Ivoire. Des recommandations sur l’implication des structures publiques et des collectivités territoriales ont été laissées aux organisations. La Plateforme des réseaux de la société civile fut représentée et participa activement à l’orientation des OSC travaillant dans les thématiques VIH/SIDA, Paludisme et Tuberculose.

La deuxième journée, les participants ont continué à travailler dans leurs groupes thématiques, finalisant leurs plans d’action en prenant en compte les recommandations laissées par les instances invitées lors du lancement. Une caractéristique distinctive de la journée était une session financière dirigée par M. Siaka Traoré, chef comptable de Speak Up Africa, offrant des informations précieuses sur les procédures administratives, les dépenses éligibles et les rapports financiers. La journée s’est achevée par la présentation des résultats des groupes thématiques, posant ainsi les bases de plans d’action concrets.

Acte 3 :  L’atelier au Burkina Faso (4-6 octobre 2023)

Le dernier chapitre de l’atelier Voix EssentiELLES s’est déroulé au Burkina Faso, mettant l’accent sur l’échange de connaissances et la création de plans d’action innovants. Les acteurs du changement du Burkina Faso, informés par les idées et les actions entreprises par leurs pairs au Sénégal et en Côte d’Ivoire, se sont unis dans cette initiative régionale. Le premier jour au Burkina Faso a été une poursuite du processus d’apprentissage et de planification. En plus des OBCs bénéficiaires, elle a vu la participation de plusieurs partenaires, comme les représentants des bénéficiaires principaux des subventions du FM, du Ministère de la Santé, le Ministère en charge du genre, et le Vice-Président de l’Instance de coordination Nationale des subventions des Ressources du Fonds Mondial au Burkina Faso.

Tout comme dans les pays précédents, la journée a commencé par un examen des objectifs du projet et une présentation des résultats et recommandations de la phase pilote. Les participants ont discuté des orientations stratégiques pour la prochaine phase sur la base des recommandations et se sont davantage engagés avec les domaines thématiques centraux. Ils ont commencé collectivement à rédiger des plans d’action qui guideraient l’initiative de septembre 2023 à mai 2024.

En conclusion, ces ateliers ont marqué un moment décisif dans l’initiative Voix EssentiELLES, réunissant des individus et des organisations passionnés dédiés à faire progresser la cause des femmes et des filles en Afrique de l’Ouest et du Centre. Les résultats de ces rencontres contribueront sans aucun doute à un changement positif et à des politiques de santé plus équitables pour les femmes et les filles de la région. Ce fut le lieu pour les partenaires de réitérer leur engagement à accompagner le projet pour l’atteinte de ces objectifs.

La Journée internationale de la jeune fille, célébrée chaque 11 octobre, est une initiative mondialement reconnue visant à plaider en faveur des droits et de l’autonomisation des jeunes filles à travers le monde. Rappel nécessaire qui met en exergue le fait que de nombreuses filles dans le monde sont encore confrontées à des défis redoutables, notamment un accès limité à l’éducation, aux soins de santé et au fardeau disproportionné des conséquences du changement climatique. Ces défis soulignent l’urgence de promouvoir l’égalité des genres et le rôle essentiel des jeunes filles dans la promotion du développement durable.

Dans ce cadre, JGEN, une organisation dédiée à la défense des droits et à l’autonomisation des filles au Sénégal, a joué un rôle crucial en collaboration avec Speak Up Africa. Ensemble, ils ont mené une campagne retentissante, dont l’engagement et l’enthousiasme étaient évidents, alors qu’ils se lançaient dans un voyage pour faire la différence à l’occasion de la Journée internationale de la jeune fille. Cette initiative s’inscrit dans le cadre plus large des efforts de Voix EssentiELLES, soulignant l’importance de donner une voix aux filles et aux femmes dans la poursuite d’une société plus équitable.

Le contexte de cette journée inspirante est défini par la campagne régionale « POTENTI’ELLES » un effort collectif à travers l’Afrique de l’Ouest et du Centre, axé sur la défense de la promotion et de la protection des droits des filles. Malgré les progrès significatifs réalisés dans les droits des femmes et des filles et l’égalité des genres, de nombreuses filles continuent de faire face à une multitude de défis, de l’accès limité à l’éducation et aux soins de santé, aux conséquences du changement climatique sur leurs conditions. JGEN, en collaboration avec Speak Up Africa, a été en première ligne de cette campagne, travaillant sans relâche pour sensibiliser à ces défis et stimuler l’action collective, démontrant ainsi leur dévouement et leur passion dans leur quête pour faire la différence à l’occasion de la Journée internationale de la fille.

Une journée à Fatick

À Fatick, un rassemblement s’est tenu pour célébrer la journée avec un fort sentiment de détermination. L’ordre du jour était rempli d’événements qui reflétaient l’importance de cette journée et des défis urgents auxquels sont confrontées les jeunes filles. Le point culminant de la journée a été la lecture d’une note de plaidoyer par deux jeunes filles de Fatick, mettant en évidence les conséquences dévastatrices du changement climatique sur leur vie, notamment les perturbations scolaires liées au climat, les chocs économiques sur les ménages sensibles au climat, le risque accru de mariage précoce, de relations sexuelles transactionnelles, d’infection par le VIH et de grossesse précoce en raison du manque d’éducation, entre autres.

Parmi les 100 jeunes filles présentent, deux du Groupes d’enfants JAGAMMAR se sont tenues comme les voix de leur génération, mettant en lumière l’intersection de l’égalité des genres et de l’action climatique. Leurs paroles étaient un rappel du fait que le changement climatique affecte de manière disproportionnée les jeunes filles, qui portent souvent le poids de ses conséquences. Les autorités présentes, dont le Responsable SRAJ, et le coordinateur du CDPE, ont également été témoins de ce plaidoyer poignant, en mettant l’emphase sous la protection et la promotion des droits des enfants dans le département de Fatick.

L’engagement de JGEN

L’engagement de JGEN à autonomiser les jeunes filles est inébranlable. La journée était une démonstration de leur dévouement à s’assurer que chaque fille ait l’opportunité de devenir une leader. Leur focus va au-delà de la sensibilisation et de la prise de conscience – JGEN travaille activement à résoudre des problèmes critiques, tels que l’élévation de l’âge légal du mariage pour les filles à 18 ans, garantir l’accès aux services sociaux de base et atténuer l’impact du changement climatique sur les enfants.

Le soutien de Speak Up Africa

Speak Up Africa croit au potentiel et au pouvoir des jeunes filles pour devenir des agents de changement et des leaders au sein de leurs communautés et reste donc fière de soutenir JGEN dans sa mission. L’organisation reconnaît que l’égalité des genres est au cœur des Objectifs de développement durable (ODD5) des Nations Unies, et en investissant dans les jeunes filles, elles contribuent à la construction d’un avenir plus égal pour tous.

En conclusion, la Journée internationale de la fille a été une journée de célébration, d’autonomisation et de plaidoyer. C’était l’occasion d’écouter les voix des jeunes filles qui, non seulement rêvent grand, mais travaillent également activement à un avenir meilleur. L’engagement de JGEN en collaboration avec Speak Up Africa, a été à l’avant-garde de la campagne « POTENTI’ELLES », qui s’inscrit dans le cadre plus large des initiatives de Voix EssentiELLES. Ensemble, Speak Up Africa et JGEN travaillent pour faire la différence, et la Journée internationale de la fille rappelle que les rêves et les aspirations des jeunes filles méritent d’être célébrés et encouragés.

Kigali, le 18  juillet 2023–  En marge de la conférence Women Deliver 2023 qui se tient à Kigali au Rwanda, les Voix EssentiELLES, Her Voice Fund, Speak Up Africa, Y+Global, ViiV Healthcare Positive Action et le Fonds mondial organisent une session autour du thème « Faire progresser l’égalité des sexes en investissant dans l’engagement significatif des femmes et des jeunes filles dans les espaces de pris de décision ». Cette session lance la deuxième phase de  Voix EssentiELLES, une initiative soutenue par la Fondation CHANEL et le Fonds mondial pour renforcer l’autonomisation des femmes et des filles et favoriser leur implication dans les processus et les espaces de prise de décision.

Cette année 2023 marque le vingtième anniversaire de l’adoption du protocole de Maputo relatif aux droits des femmes qui établit la garantie des droits des femmes comme une condition primordiale au développement durable. Pourtant, les femmes font encore à de multiples obstacles dans l’accès à la santé, à l’éducation, aux opportunités économiques ou aux instances de prise de décision. La rencontre organisée lors de la conférence Women Deliver 2023, a permis de mettre en avant les voix des organisations communautaires, des femmes et des jeunes filles, des activistes et bailleurs de fonds  qui travaillent au quotidien à lever les barrières économiques, religieuses et socio-culturelles pour favoriser le plein épanouissement des femmes et des filles dans toute leur diversité.

Larissa Bachia, Responsable de Programmes à IDEO, a souligné la nécessité d’opter pour une approche communautaire dans la conception et la mise en œuvre des initiatives visant à réaliser l’égalité des genres.

« Nous devons éliminer les stéréotypes, renforcer les initiatives portée par des jeunes filles et veiller à ce qu’elles disposent des moyens nécessaires pour participer activement à la vie de la société. Elles doivent s’asseoir à la même table que les bailleurs de fonds et les organisations de mises en œuvre en tant que paires. Nous devons changer de paradigme dans notre méthode de travail. Nous pouvons être des expertes et experts dans nos domaines d’interventions, mais la prise de décision sur ce qui fonctionnera  ou ce qui ne fonctionnera pas doit être laissée à ceux et celles dont la vie est affectée par les solutions que nous concevons et mettons en œuvre », a déclaré Larissa Bachia.

Issus d’organisations féministes, de réseaux de femmes, de la société civile, du secteur privé et des organisations philanthropiques, les participantes et participants ont échangé autour des meilleures pratiques et approches ainsi que les enseignements tirés des initiatives féminines pour promouvoir l’égalité des genres et renforcer le leadership des femmes et des jeunes filles. La rencontre a permis de présenter des initiatives prometteuses, des facteurs de réussite et les obstacles dans la mise en œuvre des initiatives de collaboration qui répondent aux besoins multiples des femmes et des réseaux de femmes. Elle a permis d’aborder la thématique des partenariats stratégiques en explorant les pistes d’une meilleure collaboration entre les organisations philanthropiques et les réseaux  de  femmes et des jeunes filles, ainsi que les alliances stratégiques pour influencer les politiques, les programmes et le financement  pour faire progresser l’égalité des genres.

Parmi les panélistes figure Jennifer Van, Présidente de « Jeunes engagées pour la sexualité », une organisation récipiendaire du Fonds Voix EssentiELLES en Côte d’Ivoire en 2021 et 2022. En se basant sur les succès et l’impact significatifs de son organisation dans la lutte contre les violences et inégalité faites aux femmes et aux filles en Côte d’Ivoire, Jennifer Van a rappelé l’urgence d’investir durablement dans le leadership féminin et l’autonomisation des femmes et des jeunes filles. « Grâce à l’initiative Voix EssentiELLES, nous avons pu accompagner des centaines de jeunes filles à prendre en main leur santé sexuelle en évitant des pratiques sexuelles à risques. Il est primordial de soutenir les organisations de femmes qui œuvrent à éliminer les inégalités des genres, car l’autonomisation des femmes est un levier essentiel du développement durable et équitable en Afrique », a insisté Jennifer Van.

La rencontre a également permis aux participantes et participants d’explorer de nouvelles opportunités de partenariats et de financements innovants pour soutenir les initiatives communautaires dédiées à l’égalité des genres. À cet effet, les différentes intervenantes ont mis un accent particulier sur l’importance du partenariat public-privé dans la mobilisation de financements pour  réaliser  des progrès significatifs dans l’atteinte de l’égalité des genres.

« Face aux énormes défis à relever pour parvenir à l’égalité entre les hommes et les femmes, nous devons tirer parti des compétences et des contributions de chacun. Les gouvernements et les entreprises doivent  travailler avec les femmes et les jeunes filles dans toute leur diversité pour créer un écosystème inclusif dans lequel les femmes et les filles peuvent s’épanouir et contribuer pleinement au développement », indiqué Kate Thomson, Cheffe du département Communauté, Droits et Genre au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.

Pour Maximina Jokonya, Coordinatrice de HER Voice Fund, le partenariat public-privé peut être une puissante stratégie pour mettre fin aux disparités de genre et amplifier les voix des femmes et des jeunes filles.

« Il est crucial que le secteur public et privé mettent en commun leurs ressources et expertises afin d’impulser les transformations sociales pour atteindre  l’égalité des genres. La synergie de leurs actions permettra de mettre en place des politiques inclusives, créer des modèles  de comportement positifs et favoriser le développement des femmes en tant que leaders et décideurs», précise Maximina Jokonya.

Fara Ndiaye, Directrice exécutive adjointe de Speak Up Africa, a pour sa part que la collaboration entre le secteur public et privé est un axe stratégique et transversale à l’ensemble des programmes et initiatives de Speak Up Africa, y compris les initiatives dédiées à l’égalité des genres.

« Ayant nous-mêmes été une organisation plus jeune, plus petite et avec ce qui était considéré comme une capacité d’absorption financière plus faible il y a juste quelques années de cela, nous sommes aujourd’hui très fiers d’être dans une position où nous pouvons renforcer les capacités et le potentiel de dizaines d’organisations à base communautaire à travers l’Afrique de l’Ouest. Avec cette deuxième phase, nous nous efforçons d’avoir un impact accru tout en renforçant la confiance et les relations durables avec nos partenaires communautaires.» a ajouté Fara Ndiaye.

Dakar, 18th July 2023- Alongside the Women Deliver 2023 conference taking place in Kigali, Rwanda, Voix EssentiELLES, Her Voice Fund, Speak Up Africa, Y+ Global, ViiV Healthcare Positive Action, and the Global Fund hosted a side event on the theme « Advancing gender equality through investing in women and girl’s meaningful engagement in decision-making spaces ». This event kicks off the second phase of Voix EssentiELLES, an initiative supported by Fondation CHANEL and the Global Fund and aimed at empowering women and girls and promote their participation in decision-making processes and spaces.

This year, 2023, marks the twentieth anniversary of the Maputo Protocol on African Women’s Rights. This protocol established African women’s rights guarantee as a fundamental condition for sustainable development. Yet women still face multiple barriers in accessing healthcare, education, economic opportunities, and decision-making bodies in Africa. Organized as part of the Women Deliver 2023 conference, the event was an opportunity to highlight the voices of community organization, women and girls, activists and funders committed to tackling health, economic, religious, and socio-cultural barriers to the development of women and girls in all their diversity.

Larissa Bachia, Senior Program Lead at IDEO, emphasized the need for a community-based approach to the design and implementation of gender equality programmes. “We need to neutralize hierarchies, reinforce girl’s agency, and ensure they have the means for active participation. They should sit on a table with funders and implementing organizations as peers. We need to embrace new ways of working. We can be subject matter experts, but decision-making on what will work and what will not work should be left for those whose lives are affected by the solutions we design and implement” she commented.

Participants from feminist organizations, women’s networks, civil society, private sector, and philanthropic organizations discussed best practices, approaches and lessons learned from women-led initiatives to promote gender equality. The event featured inter-connected themes including: What Works- featuring promising initiatives, success factors and bottlenecks within collaborative initiatives that address multiple needs of women and networks and Strategic Partnerships – interrogating funders and women and girls can collaborate better, building alliances, leverage on each others’ expertise, influence policies, programmes and financing towards advancing gender equality and meaningful participation.

Jennifer Van, President of “Jeunes engagées pour la sexualité”, a Voix EssentiELLES Fund      grantee in Côte d’Ivoire in 2021 and 2022, was one of the panelists. She highlighted her organization’s significant achievements and impact in fighting gender-based violence and inequality in Côte d’Ivoire. She also emphasized the urgent need to invest in women’s leadership and empowerment and the need for long-term funding for organizations like hers.

« Through the Voix EssentiELLES initiative, we have helped hundreds of young girls take control of their sexual health by avoiding risky sexual behavior. It is vital to support women-led organizations working to eliminate gender inequality, as women’s empowerment is a key lever for sustainable and equitable development in Africa, » said Jennifer Van.

The meeting also provided participants with an opportunity to explore new partnership opportunities and innovative financing to support community-based initiative to ensure that gender equality becomes a reality. The speakers highlighted the importance of public-private partnerships in increasing investments and finding innovative ways to accelerate progress towards advancing gender equality.

« There are still enormous challenges to achieving gender equality and we must leverage the skills and contributions of all. Governments and businesses must work together with women and girls in all their diversity to create an inclusive ecosystem where women and girls can thrive and contribute fully to development, » said Kate Thomson, Head of Community, Rights and Gender at the Global Fund to Fight AIDS, Tuberculosis, and Malaria.

Maximina Jokonya, coordinator of the HER Voice Fund, believes that public-private partnerships can be a powerful strategy for ending gender inequality and amplifying women and girls’ voices. « It is crucial that the public and private sectors pool their resources and expertise to drive social change and achieve gender equality. The synergy of their actions can lead to the implementation of inclusive policies, the creation of positive role models and the development of women as leaders and decision-makers, » said Maximina Jokonya.

Fara Ndiaye, Deputy Executive Director of Speak Up Africa, emphasized that collaboration between the public and private sectors is a key strategy in all Speak Up Africa interventions, including gender equality initiatives.

« As once a younger, smaller organization with what was considered lower absorptive financial capacity, we feel tremendously blessed to now be in a position where we can strengthen the capacities and unleash the potential of dozens of grassroots organizations across West Africa. With this second phase, we strive for increased impact as we further build trust and sustainable relationships with our grantees”, she concluded.