Speak Up Africa a placé le leadership des femmes au centre de sa programmation stratégique et, à l’occasion de la Journée Internationale de la Femme Africaine (JIFA), s’associe aux communautés du réseau Voix EssentiELLEs pour réaffirmer l’engagement envers le développement et l’émancipation des femmes leaders à travers l’Afrique. Le thème de cette année, « Investir dans les femmes : Accélérer le progrès », appelle à une collaboration étendue entre gouvernements, entreprises, société civile et individus pour promouvoir l’égalité des genres et l’autonomisation des femmes.

Illustrant ce progrès transformateur, nous célébrons, Anne-Cécile Konan, Présidente de l’Union Nationale des Femmes Handicapées de Côte d’Ivoire (UNAFEHCI) qui est engagée depuis près de 20 ans dans le combat pour l’insertion et l’inclusion des femmes vivant avec un handicap dans la société. Partant d’un constat d’une marginalisation accrue, du manque de représentation et d’accès aux ressources, Anne-Cécile a mené depuis 2006 un plaidoyer convaincant pour amplifier les préoccupations de ces populations et impliquer les communautés  de sa région du centre en Côte D’Ivoire dans la prévention en matière de santé. Ses efforts lui ont valu la reconnaissance des autorités locales pour ses activités de sensibilisation s’agissant de la santé sexuelle et reproductive et de la lutte contre le paludisme. Avec le soutien et l’appui des chefs religieux,communautaires et autorités sanitaires de sa région, son association a pu déployer plus de visites sur le terrain dans les zones rurales afin de les sensibiliser aux besoins des personnes vivant avec un handicap et leur prise en compte dans l’accès aux services de santé. De plus, l’UNAFEHCI adresse aussi les questions de subsistance de ces populations avec des programmes de formation et des activités de génération de revenu. L’ association est aussi membre de la section féminine de la fédération ouest-africaine des personnes handicapées et est membre du réseau panafricain des femmes handicapées

Son activisme communautaire a été reconnu au niveau international par sa participation au Hive Africa Global Leaders Program – un atelier de 3 jours en immersion axé sur le leadership des communautés, et sa nomination au Hall of Fame de HIVE Africa lors de la cérémonie de récompenses le 11 juillet à Abidjan. HIVE Africa est une communauté mondiale qui soutient les leaders et entrepreneurs sociaux engagés à créer un monde meilleur par des programmes de leadership transformationnels. Cette distinction souligne son rôle influent dans l’amélioration des politiques de santé et l’émancipation des femmes en Afrique.

Participer au Hall of Fame de HIVE Africa a renforcé ma conviction que l’émancipation des femmes, en particulier des femmes handicapées, est essentielle pour le progrès de notre continent. En investissant dans leur potentiel, nous bâtissons des communautés plus fortes et résilientes.

Anne Cécile Konan

L’action d’Anne-Cécile et de son organisation au sein de Voix EssentiELLES illustre l’effet catalytique de l’investissement dans les femmes leaders sur les changements socio-politiques et le développement durable. Leur engagement a permis d’offrir une voix aux groupes souvent marginalisés et de façonner des politiques ayant un impact direct sur leur vie.

En cette journée positionnant la femme africaine comme agent de changement et de développement, nous célébrons le leadership d’Anne-Cécile Konan et la force collective des femmes à travers notre réseau. Joignez-vous à la célébration de ces succès remarquables et continuez à encourager les femmes africaines dans leur parcours vers le leadership et l’autonomisation. Ensemble, œuvrons pour un changement significatif et l’unité à travers notre continent!

Lancée en juillet 2021, le réseau Voix EssentiELLES est une initiative qui rassemble actuellement 39 organisations au Burkina Faso, Côte D’Ivoire et Sénégal, autour du développement des capacités des organisations communautaires de base en matière de sensibilisation et de plaidoyer pour l’inclusion des femmes et leurs perspectives dans les décisions de santé. Adoptant une vision panafricaine du plaidoyer axé sur le genre, cette initiative prévoit de s’étendre à d’autres pays de la région francophone d’Afrique de l’Ouest et Centrale au cours des trois prochaines années. L’objectif est de renforcer encore l’accès des femmes aux instances de prise de décision, où des résultats déjà prometteurs ont été enregistrés.

Speak Up Afric’Art est une initiative dynamique qui embrasse l’art comme moyen d’expression et de changement, en encourageant les artistes africains à utiliser leur créativité pour mettre en lumière des enjeux sociaux critiques. Cet espace unique permet non seulement d’exposer les talents artistiques divers de l’Afrique, mais aussi de catalyser les discussions sur des thèmes essentiels tels que la santé publique, l’égalité des genres et les droits de l’homme.

Cette année, cette première édition est fier de présenter Fatimata Mamadou Lamine Sy, une militante passionnée, Voix EssentiELLES et Secrétaire Exécutive de l’Association Sénégalaise pour l’Avenir de la Femme et de l’Enfant (ASAFE). Son histoire personnelle et professionnelle est un témoignage poignant de la résilience et du pouvoir de l’activisme féminin. Fatimata, victime elle-même de mutilation génitale féminine, a transformé son expérience en une force motrice pour le changement, devenant une voix influente dans la lutte pour les droits des femmes et des filles en Afrique.

À travers Voix EssentiELLES, un programme dédié à l’autonomisation des femmes et des filles dans les sphères décisionnelles, notamment dans la gouvernance de la santé, Fatimata incarne l’esprit de leadership et d’engagement que Speak Up Afric’Art souhaite mettre en avant.

Speak Up Afric’Art invite le public à découvrir l’histoire de Fatimata Sy, à travers ses quelques lignes.

Fatimata Sy : Voix EssentiELLES

Je suis Fatimata Mamadou Lamine Sy, Secrétaire Exécutive de l’ASAFE. Mon chemin dans le monde de la santé publique et de l’humanitaire n’est pas seulement professionnel, il est profondément personnel. Victime de mutilation génitale féminine, j’ai pris ma douleur et ma colère et les ai transformées en une force motrice pour le changement, défendant passionnément les droits des femmes et des filles face à des adversités souvent écrasantes. Je dis souvent que :  « Participer à l’émancipation des femmes et filles est un devoir de tout citoyen. »

Fatimata Sy : Voix EssentiELLES

Je suis Fatimata Mamadou Lamine Sy, Secrétaire Exécutive de l’ASAFE. Mon chemin dans le monde de la santé publique et de l’humanitaire n’est pas seulement professionnel, il est profondément personnel. Victime de mutilation génitale féminine, j’ai pris ma douleur et ma colère et les ai transformées en une force motrice pour le changement, défendant passionnément les droits des femmes et des filles face à des adversités souvent écrasantes. Je dis souvent que :  « Participer à l’émancipation des femmes et filles est un devoir de tout citoyen. »

Originaire de Guédiawaye, une banlieue de Dakar, je viens d’un endroit où certaines traditions nuisibles tel que l’excision perdurent malheureusement. Ces traditions ont façonné ma jeunesse et ont semé les graines de ma future résistance. Mon engagement a apporté des changements positifs mais à un coût personnel élevé, me faisant souvent sentir isolée au sein de ma propre communauté.

En 2011, je me suis jointe à l’Association des jeunes pour le Développement (AJD/Pasteef) en tant qu’assistante chargée de programme. Depuis lors, j’ai mené avec audace plusieurs initiatives pour combattre les violences faites aux femmes. Mon rôle actuel à l’ASAFE me permet de toucher encore plus de vies, éduquant et luttant contre les pratiques traditionnelles dangereuses.

N’oublions pas que : « Pour vraiment lutter contre les mutilations génitales féminines, il est crucial d’impliquer les jeunes, futurs parents, dans cette conversation. »

Mes études en travail social, finance, gestion publique et droits de l’homme ont enrichi ma compréhension et ma capacité à agir. Élue récemment adjointe au maire de Guédiawaye, je continue à utiliser ma position pour amplifier les voix des marginalisés.

Association Sénégalaise pour l’Avenir de la Femme et de l’Enfant (ASAFE)

Sous ma présidence, l’ASAFE s’attaque à des enjeux cruciaux comme les mariages d’enfants, les grossesses précoces et les mutilations génitales féminines. Nous offrons soutien et sensibilisation, combattant également des fléaux contemporains comme la Covid-19 et le paludisme. L’ASAFE, composée majoritairement de jeunes femmes, incarne notre engagement pour un avenir où les femmes sont leaders et libres.

Engagement public et impact

Au-delà de mon rôle à l’ASAFE, ma position politique me permet de plaider pour une meilleure représentation des jeunes et des femmes dans les décisions qui nous touchent tous. Je suis déterminée à continuer mon combat pour l’autonomie et la dignité de toutes les femmes.

Speak Up Afric’Art 

Speak Up Afric’Art représente une convergence de ma passion pour l’art et mon engagement envers le changement social. Cette plateforme permet aux artistes, experts et décideurs de collaborer et d’exprimer les problématiques africaines à travers des œuvres créatives. L’art challenge les stéréotypes et célèbre notre diversité et notre identité, fournissant un puissant moyen de narration et de transformation sociale.

Voici une pensée que j’ai partagé pour l’initiative Lingueer :

« Dans une société qui confine souvent les femmes à des rôles restreints, il est crucial qu’elles se lèvent pour briser ces barrières. En tant que femme, je refuse de me plier aux diktats qui limitent mon épanouissement personnel et ma liberté d’expression. L’art nous permet de lever nos voix, transformons notre société et mettons fin aux injustices subies par les femmes et les filles en Afrique. »

Speak Up Afric’Art x Voix EssentiELLES

Avec les initiatives Speak Up Afric’Art et Voix EssentiELLES, j’ai découvert une synergie puissante entre l’art et l’activisme. Alors que Speak Up Afric’Art utilise le langage universel de l’art pour défier les stéréotypes et favoriser le dialogue, Voix EssentiELLES autonomise les femmes et les filles en leur donnant les moyens de participer activement à la formation des politiques et des décisions qui affectent leur vie. Ensemble, ces initiatives amplifient l’impact de chacune — Voix EssentiELLES fournit le programme substantiel du changement, et Speak Up Afric’Art offre une plateforme créative pour exprimer et promouvoir ce changement. En intégrant les objectifs des deux initiatives, nous ne nous contentons pas de relever les défis immédiats auxquels sont confrontées les femmes et les filles, mais nous créons également des changements culturels durables qui célèbrent et font progresser l’égalité des genres. Cette approche  illustre comment l’art et le plaidoyer peuvent se croiser pour créer des transformations significatives et durables dans la société.

May 10, 2024, Arusha, Tanzania – The 18th International Conference on Community-Based Adaptation to Climate Change (CBA18) took place from 6 May to 9 May 2024 in Arusha, Tanzania. In To increase co-creation and collaboration between climate and health actors, the Global Fund convened representatives of civil-society organizations and impacted communities working on HIV, TB, Malaria, health and climate response from various regions of Africa to the Conference.

Of the three diseases at the core of the Global Fund’s mission, malaria is the most affected by climate change. Eighty-seven percent of the global malaria burden and Global Fund resources are focused in the same 50 most vulnerable countries. Climate change, in addition to drug- and insecticide-resistance and conflict, poses an urgent threat to malaria control and elimination efforts. Climate change also jeopardizes the fight against HIV and TB. Its impact on food security, as well as extreme weather events, are driving population displacement, which increases communities’ vulnerability to disease. Floods, cyclones and other climate disasters also interrupt access to healthcare. 

Climate change presents a profound threat to the reversal of gains and achievements of the Global Fund’s partnership in climate-impacted countries and communities. Impacted and vulnerable communities and people are at the center of the Global Fund strategy. Sub-Saharan Africa and South Asia have lowest per capita greenhouse gas emissions but have many of the most climate-vulnerable countries.

CBA18 brings together community of practitioners, grassroots representatives, local and national government planners, policymakers and donors working at all levels and scales to reimagine solutions that enable transformative outcomes, through the agency of communities driving climate action. CBA is a space for the climate adaptation community to share learning on community-based and locally led adaptation approaches, and to explore how to put the principles for locally led adaptation (LLA) into practice, recognizing the complexities, innovations and challenges that must be overcome. The Global Fund and its community and civil society partners- ALMA, EANNASO, HEPS Uganda, ITPC, Lensational, RAME and Speak Up Africa co-created two sessions at the conference focused on “Resilient Communities, Health Futures” and “Community engagement and advocacy in climate-health decision-making spaces”.

Climate change is increasing existing social and economic vulnerabilities, including amongst key, vulnerable and underserved populations affected by HIV, Tuberculosis or malaria, with most significant impacts occurring in Africa, Asia and parts of Latin America and the Caribbean.

By 2030s, models indicate that potentially an additional 50-62 million people will be at increased risk for endemic malaria transmission, and 37-48 million people at risk for seasonal transmission, in Central, Eastern, and Southern Africa.

The African Leaders Malaria Alliance (ALMA) is working to keep the issues of climate change and health, including malaria and Neglected Tropical Diseases (NTDs), high on the agenda of the Heads of States and Governments of Africa, the quarterly report being a good example and we are working to provide support for countries to integrate climate change and health indicators to the scorecard tools of accountability, advocacy and action.

Aloyce Urassa, Public Health Scientist and Chairperson of the ALMA Youth Advisory Council.

Climate inequities disproportionately affect low-income and marginalized communities, worsening the existing inequalities in political power, policy, practice, and funding that also contribute to health disparities. Climate change impacts people and communities ability to access health services differently depending on a wide range of climate-related and societal factors including  gender and age, and this is why “Support for the adaptation of communities-led solutions to climate change must focus on raising their awareness in order for them to find tailored and context-specific solutions.” Simon Kaboré, Regional Executive Director of RAME.

Incorporating gender considerations into climate change and disaster risk reduction projects can help ensure the projects’ effectiveness and improve women’s, and their families’, resilience to climate change. By addressing gender, adaptation, and mitigation together, we can come up with approaches on the ground that have multiple development benefits. Women are already more vulnerable to undernutrition, health vulnerabilities and have less access to medical services than men; climate change can exacerbate this situation. Changing temperatures alter vectors for diseases like malaria, higher sea-surface temperatures are correlated with cholera epidemics, and more frequent droughts and floods will worsen sanitation and hygiene. Since 2021, Speak Up Africa, an advocacy and strategic communications organization, is working with the Global Fund on the Voix EssentiELLES initiative, a project strengthening women and girls’ capacity, in all of their diversity, by meaningfully engaging them in decision-making processes and spaces that influence health policies and programs.

This conference is a perfect opportunity for Speak Up Arica and our Voix EssentiELLES initiative to delve into the climate world and actors and understand the challenges and adaptation mechanisms or programs in place that are critical for climate resilience. It is even more essential for us to understand community-led gender-sensitive solutions implemented by our climate counterparts and think about how to best co-create climate health resilient gender considerations in Africa. I was delighted to attend sessions like the « Turning the tide:  how to enable gender and locally led adaptation action for good » which was particularly insightful.

Maelle Ba, Senior Communications Manager at Speak Up Africa and co-Chair of the RBM Partnership to End Malaria Strategic Communications Partner Committee.

To date, climate and health risks are often viewed in silos in decision making. This is why, as part of the Conference, Lensational, a non-profit social enterprise, with the mission of equipping women from underrepresented groups and communities with cameras and photography training so they can express themselves and represent themselves with dignity, Speak Up Africa and the Global Fund, organized a session on « Community engagement and advocacy in climate-health decision-making spaces » to take stock of best practices and learnings in advancing community engagement and advocacy in health and climate adaptation policy, programming and financing. The interactive session further explored approaches that have worked in strengthening capacities and leadership to improve advocacy and meaningful engagement of communities most impacted by climate change.

With a focus on acquiring new skills, sharing experiences and connecting with peers, the CBA18 conference offers participants four days of discussion, debate, peer-to-peer ‘skill-shares’ and knowledge exchange, through an innovative, dynamic and interactive space, enabling participants to promote community-led climate action.

It is only through integration, adaptation and innovation that we will be able to address the climate crisis and ensure healthy futures for all. This Conference has provided a platform, even within the Global Fund partnership, to hold crucial conversations on how to best integrate climate resilience into community systems. Our amazing partners are coming up with powerful and impactful solutions and enabling us to increase knowledge translations.

Seonmi Choi, Senior Advisor- Climate Change and Environment at the Global Fund

As the impacts of climate change cause ripples through communities worldwide, scaled-up efforts that support those most impacted by the climate crisis are urgently needed. Breaking down the silos between climate and health is imperative for effective decision-making, and community voices on adaptation are key in understanding how climate and health are interlinked, which will eventually allow for development of holistic strategies that address both climate resilience and health equity.

Pour bâtir des communautés plus fortes, il faut créer des systèmes de soutien solides qui peuvent combler les lacunes lorsque les ressources publiques font défaut. En l’honneur de la Journée internationale de la femme et des un an d’anniversaire de l’ouverture de son centre d’accueil, nous mettons en lumière les efforts remarquables d’Irad Gbazalé, la dirigeante visionnaire et présidente de Femmes en Action. Sous sa direction inébranlable, son refuge d’Agboville, en Côte d’Ivoire, est devenu un sanctuaire d’espoir et de guérison pour les survivantes de violences sexuelles et sexistes.

Femme en Action a transcendé la notion traditionnelle d’ONG. Depuis sa création en 2023, son centre a fourni non seulement un refuge mais aussi un lieu de renaissance aux femmes et aux filles qui ont fait face à des difficultés inimaginables. Irad, autrefois une voix renommée sur les ondes locales, a consacré sa vie à la lutte contre la violence sexiste, menant cette charge avec une détermination et une compassion sans précédent.

Notre visite dans ce lieu d’exception, aux côtés des partenaires de la Fondation CHANEL et du Fonds Mondial, met en lumière l’importance de l’initiative Voix EssentiELLES. Ce projet souligne l’importance vitale de la voix des femmes dans les espaces de décision et vise à éradiquer les violences faites aux femmes et aux filles.

Chaque femme qui arrive au centre s’engage dans un parcours transformateur, qui commence par un geste simple mais profond : accueillir et écouter. Ici, elles trouvent plus qu’un abri ; elles découvrent un chemin vers la guérison et l’autonomie, structuré par un processus complet en cinq étapes :

  1. Accueil & Écoute : Chaque histoire personnelle est accueillie avec empathie, marquant le premier pas vers la guérison.
  2. Sécurité : Le centre offre un hébergement sécurisé, permettant aux femmes de reconstruire leur vie loin du danger.
  3. Orientations & Références : Les survivantes sont dirigées vers des ressources essentielles à leur rétablissement.
  4. Accompagnement : Un accompagnement complet couvre les besoins médicaux, psychologiques, juridiques et judiciaires.
  5. Suivi : L’assistance continue favorise un parcours de vie indépendant et résilient.

Au-delà de l’aide immédiate, le centre s’engage dans l’éducation et l’autonomisation. Par le biais de cours d’alphabétisation, de formations professionnelles, de causeries éducatives, d’ateliers de pâtisserie et d’activités commerciales et communautaires, les femmes reçoivent les outils dont elles ont besoin pour se forger un nouvel avenir et parvenir à une réinsertion sociale et économique.

En seulement un an, le centre a transformé la vie de 106 femmes et filles, offrant à beaucoup d’entre elles un foyer temporaire et un nouveau départ. L’impact de Femmes en Action s’étend au-delà de ses murs, soutenu par les autorités locales et servant de modèle à d’autres régions.

Cette visite à Agboville était plus qu’un constat ; c’était une immersion profonde dans une lutte qui exige notre engagement collectif. À travers l’expérience de Femmes en Action, nous nous rappelons l’importance de l’unité dans la lutte contre les violences basées sur le genre, une lutte partagée qui mène à la victoire collective.

Grâce à l’engagement indéfectible d’Irad et de son équipe dévouée, Le centre est devenu un pilier de force pour les femmes d’Agboville. Il symbolise le pouvoir de la solidarité et du soutien mutuel, nous incitant toutes à poursuivre la lutte pour un avenir où chaque femme puisse vivre sans violence.

En cette Journée internationale des femmes, célébrons la résilience et le leadership de femmes comme Irad Gbazalé, qui œuvrent sans relâche pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes partout dans le monde.

Imaginez un monde où nous, les femmes, premières concernées et actrices de la santé des familles, sont enfin entendues et représentées dans les plus hautes sphères de décision. C’est le combat que je mène depuis mon élection comme membre suppléante du groupe constitutif « Femmes, jeunes filles et enfants » de l’Instance de Coordination Nationale (CCM) du Fonds mondial au Burkina Faso.

Le CCM, un rôle crucial mais peu de femmes à la table

Le CCM est un comité national qui présente les demandes de financement de notre pays au Fonds mondial et assure le suivi stratégique des subventions pour lutter contre le VIH/sida, la tuberculose et le paludisme. Un rôle crucial dans lequel nous, les femmes, restons pourtant sous-représentées.

Mon implication active au sein du CCM

C’est pour changer cette situation que je me suis engagée, avec le soutien du programme Voix Essentielles qui promeut le leadership féminin. Au sein du CCM, je ne me contente pas d’être présent. Je m’implique activement dans les processus clés, comme les négociations avec les instances décisionnelles du Fonds mondial.

En tant que membre de l’équipe focale, je travaille avec mes pairs à l’acquisition d’une nouvelle subvention qui sera déterminante pour renforcer le système de santé de notre pays et surtout garantir l’accès des malades aux soins et médicaments essentiels. C’est une immense responsabilité que je suis fière d’assumer en tant que jeune femme leader issue d’une organisation à base communautaire. Mon engagement dans ce comité témoigne de ma volonté de porter la voix des femmes afin d’influencer les décisions stratégiques qui impactent nos vies.

L’atelier Voix Essentielles à Abidjan, une expérience inspirante

En février dernier, j’ai eu la chance de participer à un atelier de renforcement des capacités et de partage d’expériences organisé par l’initiative Voix Essentielles à Abidjan. Pendant quatre jours, j’ai été nourrie humainement et intellectuellement grâce aux belles rencontres avec d’autres jeunes femmes leaders du Sénégal et de la Côte d’Ivoire.

Un des temps forts a été l’événement de haut niveau sur « l’importance des plateformes, des espaces de dialogues et de la représentation dans le cadre de la lutte contre les violences basées sur le genre et pour l’atteinte de l’égalité Femme-Homme ». J’ai eu l’honneur d’y intervenir en tant que panéliste pour partager mon expérience au sein du CCM et ma vision pour renforcer le leadership des femmes dans ces instances.

Porter les préoccupations spécifiques des femmes à tous les niveaux

Car au-delà de ma présence au sein du CCM que j’espère inspirante, je veille surtout à ce que nos préoccupations et besoins spécifiques soient pris en compte à tous les niveaux. Nous, les femmes, sommes aux deux bouts de la chaîne sanitaire. La prise en compte de notre voix est indispensable pour accélérer le contrôle et l’élimination des pandémies combattues par le Fonds mondial.

Mon expertise de terrain, ma mission et ma vision

Nous, les jeunes filles issues de la communauté, avons notre place dans ces instances car nous connaissons les réalités du terrain. Nous saurons porter les vrais problèmes là où il faudra et même proposer des solutions adéquates.

Représenter dignement ma communauté, faire entendre la voix des femmes au plus haut niveau, inspirer d’autres jeunes filles à prendre des responsabilités est la mission que je me suis donnée. Elle est immense mais ô combien essentielle pour une couverture sanitaire universelle.

Construisons ensemble l’avenir de la lutte contre les pandémies

Des rencontres comme celle d’Abidjan renforcent ma détermination. Ensemble, nous, jeunes femmes leaders, ouvrons la voie à une nouvelle génération d’activistes engagés pour faire de l’égalité femmes-hommes et de la santé pour toutes une réalité. Et si c’était ça, l’avenir de la lutte contre les grandes pandémies ? Je veux le croire. Avec votre soutien, tout est possible. Ensemble, faisons entendre la voix des femmes !

Amanda Sawadogo

Secrétaire Générale de l’Association Soutien aux enfants et femmes vulnérables

Membre de l’Instance de Coordination Nationale du Fonds mondial

22 février 2024, Abidjan, Côte d’Ivoire – Les partenariats public-privé, la collaboration multisectorielle, l’estime de soi, les violences basées sur le genre, l’intersection entre le genre et la santé publique et la masculinité positive, autant de sujets abordés lors de l’événement « L’importance des plateformes, des espaces de dialogue et de la représentation dans le cadre de la lutte contre les violences basées sur le genre et pour l’atteinte de l’égalité Femme-Homme » organisé dans le cadre de l’initiative Voix EssentiELLES à Abidjan, le 20 février 2024. Une initiative visant à renforcer les organisations dirigées par des femmes et des filles, dans toute leur diversité, en les engageant de manière significative dans les processus et espaces décisionnels qui influencent les politiques et programmes de santé. Mise en œuvre par Speak Up Africa et co-financée par le Fonds mondial et la Fondation CHANEL, l’initiative, lancée en 2021, regroupe à date 39 organisations à base communautaire en Côte d’Ivoire, au Sénégal et au Burkina Faso.

Nous savons que si nous voulons mettre un terme aux maladies et fléaux qui affectent nos communautés et nos économies, il est essentiel que les politiques visant à lutter contre les problèmes de santé prennent en compte efficacement la problématique genre en y intégrant l’expérience, et le vécu des femmes et des filles.

Professeur Mamadou Samba, Directeur Général de la Santé de Côte d’Ivoire en lors de son discours inaugural

L’événement a mis en lumière des échanges et des discussions de panel entre le Dr. Danielle Adjafi, Présidente du CCM (Country Coordination Mechanism en anglais) de Côte d’Ivoire, Yacine Djibo, Directrice Exécutive de Speak Up Africa, Ghislain Coulibaly, Sociologue Président du Réseau des Hommes Engagés pour l’Égalité Femmes-Hommes en Côte d’Ivoire, Nene Fofana, Fondatrice du Groupe de Conseil Africa Forward, Aïssata Sidibé, Fondatrice et PDG d’Afrique Femme, Amanda Savadogo, Secrétaire générale de l’Association d’Appui aux Enfants et Femmes Vulnérables, Sylvie Diack, Coordonnatrice du Club des jeunes filles de Kolda et Aicha Ouédraogo de l’Association Tends-moi la main.

Voix EssentiELLES incarne notre engagement à amplifier les voix des femmes et des filles dans les espaces décisionnels. Leur leadership est essentiel pour façonner des politiques de santé inclusives et équitables.

Yacine Djibo, Directrice exécutive de Speak Up Africa lors du premier panel sur « Leadership, représentation et collaboration : Le pouvoir de la connectivité pour accélérer l’égalité des genres et la santé des femmes et des filles en Afrique de l’Ouest ».

Les femmes, au cœur de leurs communautés, doivent être intégrées dans les espaces décisionnels, car elles sont plus à même de parler des problématiques de terrain.

Amanda Savadogo, membre du CCM du Burkina Faso.

Le Gouvernement du Canada est un fervent partisan du Fonds Mondial et champion de l’égalité des genres. En novembre 2022, à l’occasion de la campagne des « 16 jours d’activisme » Son Excellence Monsieur Anderson Blanc, Ambassadeur du Canada en Côte d’Ivoire avait, avec son équipe, rencontré une équipe de Voix EssentiELLES du Sénégal, du Burkina Faso et de la Côte d’Ivoire. Champion #LuiPourElle, il a ainsi déclaré lors de son allocution à l’événement :

Le Canada, par le biais de sa politique d’aide internationale féministe, est profondément engagé dans la promotion de l’égalité des sexes et soutient activement l’autonomisation des femmes et des filles. À ce titre, nous appuyons l’initiative Voix EssentiELLES, car le Canada croit fermement que les femmes et les filles doivent être placées au cœur des processus décisionnels, en les encourageant notamment à contribuer à l’élaboration des politiques et des programmes de santé. Les femmes ont droit à la parole. Entendons leur voix ! Pour elles, pour le développement inclusif et la prospérité de leurs communautés !

Son Excellence Monsieur Anderson Blanc, Ambassadeur du Canada en Côte d’Ivoire

La violence contre les femmes et les filles constitue aujourd’hui l’un des défis les plus répandus en matière de droits humains dans le monde. Une femme sur trois est victime d’une forme de violence physique ou sexuelle au cours de sa vie. La violence contre les femmes et les filles est enracinée dans l’inégalité du genre, la discrimination et les normes culturelles et sociales néfastes qui mettent l’accent sur la supériorité des hommes sur les femmes, normalisent la violence à l’égard des femmes et permettent aux auteurs d’agir en toute impunité.

Durant le second panel sur les « Plateformes, partenaires et coalitions travaillant ensemble pour mettre fin aux violences basées sur le genre en Côte d’Ivoire et en Afrique », Ghislain Coulibaly, Président fondateur du Réseau des Hommes Engagés pour l’Égalité de Genre, également sociologue et Spécialiste Genre, a discuté de la masculinité positive comme alternative pour réduire les violences basées sur le genre en Afrique : « La masculinité positive est une alternative nouvelle pour une réduction efficace des violences basées sur le genre en Afrique. ».

La France, membre Fondateur du Fonds Mondial, était représentée par Mme Emmanuelle Espié, Conseillère régionale en santé mondiale à l’Ambassade de France en C’ôte d’Ivoire, qui a réaffirmé l’engagement du pays pour la santé globale mais aussi la santé des femmes : « Le soutien aux femmes africaines est fondamental pour construire des communautés résilientes et promouvoir l’égalité de genre. Nous devons prendre conscience de nos réalités et nos responsabilités. ». Lors de la précédente Conférence de reconstitution des ressources en septembre 2022, la France a promis 1,596 milliard d’euros, soit une augmentation de 23 % par rapport à sa contribution précédente. Cet engagement témoigne de l’engagement fort du pays à positionner la santé mondiale comme une priorité de la politique de développement française, ce qui se reflète également dans sa récente stratégie mondiale de santé pour 2023-2027.

Pour conclure la session d’échanges, Irad Gbazale, Voix EssentiELLES de la Côte d’Ivoire, activiste et Présidente de l’organisation Femmes en Action, basée à Agboville a déclaré : « Nous devons être prêtes et prêts à relever les défis et à inspirer le changement à travers l’Afrique. Les violences basées sur le genre sont un fléau pour nous toutes et tous. N’ayons pas peur de dire la vérité. La honte doit changer de camp. »

Lorsque les femmes et les filles sont habilitées et soutenues pour jouer un rôle dans le processus de prise de décision, des politiques et des programmes de santé véritablement efficaces qui tiennent compte des différences entre les sexes et des sensibilités culturelles peuvent être élaborés et mis en œuvre, en s’appuyant sur l’expérience vécue des femmes et des filles. Ainsi, Voix EssentiELLES vise à renforcer le leadership féminin et à soutenir les femmes et les filles dans leur diversité, en investissant dans les capacités des organisations de base pour améliorer la santé et l’égalité.

February 22, 2024, Abidjan, Ivory Coast – Public-private partnerships, multisectoral collaboration, self-esteem, gender-based violence, the intersection between gender and public health, and positive masculinity were among the topics discussed at the event « The Importance of Platforms, Dialogue Spaces, and Representation in the Fight Against Gender-Based Violence and for Achieving Gender Equality » organized as part of the Voix EssentiELLES initiative in Abidjan, on February 20, 2024. An initiative aimed at strengthening organizations led by women and girls, in all their diversity, by engaging them meaningfully in decision-making processes and spaces that influence health policies and programs. Implemented by Speak Up Africa and co-financed by the Global Fund and the CHANEL Foundation, the initiative, launched in 2021, now includes 39 community-based organizations in Ivory Coast, Senegal, and Burkina Faso.

We know that if we want to end the diseases and scourges affecting our communities and economies, it is essential that health policies effectively address gender issues by integrating the experiences and lived realities of women and girls.

Professor Mamadou Samba, Director General of Health of Ivory Coast during his opening speech

The event highlighted exchanges and panel discussions between Dr. Danielle Adjafi, President of the CCM (Country Coordination Mechanism) of Ivory Coast, Yacine Djibo, Executive Director of Speak Up Africa, Ghislain Coulibaly, Sociologist President of the Network of Men Committed to Gender Equality in Ivory Coast, Nene Fofana, Founder of Africa Forward Consulting Group, Aïssata Sidibé, Founder and CEO of Afrique Femme, Amanda Savadogo, General Secretary of the Support Association for Vulnerable Children and Women, Sylvie Diack, Coordinator of the Kolda Young Girls’ Club, and Aicha Ouédraogo from the Association Tends-moi la main.

Voix EssentiELLES embodies our commitment to amplifying the voices of women and girls in decision-making spaces. Their leadership is essential to shaping inclusive and equitable health policies.

Yacine Djibo, Executive Director of Speak Up Africa during the first panel on « Leadership, Representation, and Collaboration: The Power of Connectivity to Accelerate Gender Equality and the Health of Women and Girls in West Africa. »

Women, at the heart of their communities, must be integrated into decision-making spaces, as they are better able to speak about field issues.

Amanda Savadogo, a member of the CCM of Burkina Faso.

The Government of Canada is a staunch supporter of the Global Fund and a champion of gender equality. In November 2022, during the « 16 Days of Activism » campaign, His Excellency Mr. Anderson Blanc, Ambassador of Canada to Ivory Coast, and his team met with a team of Voix EssentiELLES from Senegal, Burkina Faso, and Ivory Coast. A #HeForShe champion, he stated during his speech at the event:

Canada, through its feminist international aid policy, is deeply committed to promoting gender equality and actively supports the empowerment of women and girls. As such, we support the Voix EssentiELLES initiative, because Canada firmly believes that women and girls must be at the heart of decision-making processes, encouraging them to contribute to the development of health policies and programs. Women have the right to speak up. Let’s hear their voices! For them, for inclusive development, and the prosperity of their communities!

His Excellency Mr. Anderson Blanc, Ambassador of Canada to Ivory Coast

Violence against women and girls is today one of the most widespread human rights challenges in the world. One in three women is a victim of some form of physical or sexual violence in her lifetime. Violence against women and girls is rooted in gender inequality, discrimination, and harmful cultural and social norms that emphasize men’s superiority over women, normalize violence against women, and allow perpetrators to act with impunity.

During the second panel on « Platforms, Partners, and Coalitions Working Together to End Gender-Based Violence in Ivory Coast and Africa, » Ghislain Coulibaly, Founder and President of the Network of Men Committed to Gender Equality, also a sociologist and Gender Specialist, discussed positive masculinity as an alternative to reducing gender-based violence in Africa

Positive masculinity is a new alternative for effective reduction of gender-based violence in Africa.

Ghislain Coulibaly, Founder and President of the Network of Men Committed to Gender Equality, also a sociologist and Gender Specialist

France, a Founding Member of the Global Fund, was represented by Ms. Emmanuelle Espié, Regional Health Advisor at the French Embassy in Ivory Coast, who reaffirmed the country’s commitment to global health, and to women’s health:

Supporting African women is fundamental to building resilient communities and promoting gender equality. We must be aware of our realities and responsibilities.

Ms. Emmanuelle Espié, Regional Health Advisor at the French Embassy in Ivory Coast

At the previous Resource Replenishment Conference in September 2022, France pledged 1.596 billion euros, a 23% increase over its previous contribution. This commitment demonstrates the country’s strong commitment to positioning global health as a priority of French development policy, which is also reflected in its recent global health strategy for 2023-2027.

To conclude the exchange session, Irad Gbazale, a Voix EssentiELLES from Ivory Coast, activist, and President of the organization Women in Action, based in Agboville, stated: « We must be ready to face challenges and inspire change throughout Africa. Gender-based violence is a scourge for all of us. Do not be afraid to speak the truth. Shame must change sides. » When women and girls are empowered and supported to play a role in the decision-making process, truly effective health policies and programs that take into account gender differences and cultural sensitivities can be developed and implemented, building on the lived experience of women and girls. Thus, Voix EssentiELLES aims to strengthen female leadership and support women and girls in their diversity, by investing in the capacities of grassroots organizations to improve health and equality.

Today, as we mark the 20th anniversary of the International Day of Zero Tolerance for Female Genital Mutilation (FGM), we shine a spotlight on the unwavering efforts of individuals and organizations dedicated to ending this practice. Among these champions is Fatimata Mamadou Lamine Sy, a beacon of hope and a leader in the fight against gender-based violence, including FGM.

 Meet Fatimata Mamadou Lamine Sy

As the Executive Secretary of the Senegalese Association for the Future of Women and Children (ASAFE), Fatimata has dedicated over a decade to public health and humanitarian efforts, with a strong focus on empowering women and youth. Her journey began with the Association of Youth for Development (AJD/Pasteef), where she led programs to combat violence against women and girls. Her commitment extends beyond program leadership to active participation in raising awareness and advocating for change in a society where women have been historically marginalized.

Fatimata’s Message

Fatimata believes in the power of involving future parents – our youth – in the fight against FGM. She stands firm in her conviction that empowering women and girls is not just a noble cause but a duty of every citizen. With a rich background in social work, public finance and management, human rights, and humanitarian action, she is a force for positive change, recently elected as the deputy mayor of the city of Guédiawaye.

As we reflect on the alarming statistics shared by UNFPA – with nearly 4.4 million girls at risk of FGM in 2024 alone – let’s remember the importance of leadership like Fatimata’s in our collective efforts. It will take an estimated $2.75 billion to eliminate FGM by 2030 in key countries, but with leaders like Fatimata and the support of our global network, we can accelerate progress and ensure no woman or girl is left behind.

Join us in celebrating Fatimata Mamadou Lamine Sy and the countless others working tirelessly to end FGM. Their leadership and dedication inspire us all to contribute to a more equitable and just world.

Du 01 au 05 décembre, à Harare au Zimbabwe, s’est tenue la Conférence internationale sur le sida et les infections sexuellement transmissibles. Une expérience extrêmement enrichissante.

Les jeunes et adolescentes sont les plus exposés aux infections sexuellement transmissibles. Grâce aux initiatives de Voix EssentiELLES et Her Voice à l’ICASA 2023, nous aurons une jeunesse éduquée pour porter la voix de la prévention du sida. Suite à la présentation des stratégies des deux organisations, on note beaucoup de points communs, notamment l’accompagnement des organisations dites petites, l’appui technique offert aux organisations, et évidemment, l’importance du plaidoyer pour atteindre le changement durable.

ICASA 2023, L’éducation sexuelle est taboue dans nos communautés africaines. Les solutions qui reviennent souvent dans les différents panels sont d’abord de miser sur le plaidoyer pour faire entendre les voix des jeunes et sur l’éducation pour une sexualité responsable. Accompagner, soutenir, appuyer, former et renforcer pour s’attaquer aux inégalités et mettre fin au VIH/SIDA.

Grâce au soutien des différentes organisations telles que Speak Up Africa dans le cadre du projet Voix EssentiELLES, des initiatives ont pu être développées, mais l’absence d’informations et d’accès à des outils de santé sexuelle et reproductive laisse la porte ouverte aux maladies sexuellement transmissibles comme le VIH et les hépatites.

Ce qui m’a frappé à l’ICASA, c’était l’implication de la jeunesse. Elle n’est pas là seulement pour combler la diversité de la représentation. Elle était présente et impliquée. Elle animait les panels, dirigeait les expositions, gérait les stands et maîtrisait le concept.

ICASA est une plateforme unique en son genre dans le sens où elle permet une expression libre et sans jugements a priori. L’indisponibilité d’espace d’expression limite les progrès autant dans la santé que dans les VBGs. Voix EssentiELLES, comme Her Voice, permettent une compréhension humaine des problèmes.

Mon coup de cœur a été le panel sur : Maintenir les filles à l’école est un droit de l’homme et un moyen de les protéger contre le VIH. Je travaille sur le maintien des filles à l’école et sur leur santé et leur bien-être au sein de l’école. Donc, une occasion pour moi d’envisager un projet de sensibilisation et de prévention par les pairs.

J’ai été très impressionnée par les stands des pairs éducateurs. Une sensibilisation par les pairs, c’est une initiative qui s’apparente à celles que j’ai au sein de mon organisation avec la santé sexuelle et reproductive et l’hygiène menstruelle. Mais cette fois, c’était exclusivement sur le VIH/Sida, la sensibilisation était faite par des jeunes qui ont vécu l’expérience pour des jeunes. Je vais tirer le meilleur parti des connexions établies pour étendre la plate-forme de la société civile ouest-africaine et former des solutions et approches à Matam basées sur les expériences de mes pairs. ICASA 2023, Éduquer la jeunesse sur une sexualité responsable est nécessaire, car sa voix est essentielle dans la prévention du SIDA

Ecrit par WOPPA DIALLO | Directrice Exective AMFE SENEGAL

Lors de la 22e édition de la Conférence Internationale sur le SIDA et les IST en Afrique (ICASA) qui s’est tenue début décembre 2023 au Zimbabwe, l’ONG Speak Up Africa était particulièrement active. Outre une session de partage dédiée à son programme phare Voix Essentielles, l’équipe a également pris part au Ready Summit et à la Conférence des jeunes.

Session de partage entre Voix Essentielles et Her Voice Fund : convergence des visions

Lors de cette rencontre, les responsables des deux programmes ont pu confronter leurs approches respectives. L’initiative Voix Essentielles, lancée en 2021 avec le soutien du Fonds mondial et de la Fondation CHANEL, vise à renforcer la participation des femmes et des filles d’Afrique de l’Ouest aux politiques de santé. Elle repose sur l’octroi de financements à des associations féminines locales et la formation au leadership de femmes influentes.

De son côté, Her Voice Fund est un mécanisme financé par le Fonds mondial et ViiV Healthcare pour amplifier la voix des adolescentes et des jeunes femmes d’Afrique australe dans les instances décisionnelles nationales sur la santé et le VIH.

Cette session a été l’occasion pour les bénéficiaires de Voix Essentielles d’échanger avec leurs homologues d’Afrique australe engagées sur l’agenda commun de lutte contre les violences basées sur le genre tout en tirant profit de leurs expériences mutuelles

Dr Astou Fall, directrice des programmes de Speak Up Africa.

Les participants ont souligné l’intérêt de considérer ces deux initiatives de façon holistique, en combinant le renforcement des capacités, l’accès aux services de santé et le plaidoyer pour l’équité et la qualité des soins. Plusieurs pistes de collaboration ont été proposées, comme l’organisation d’événements communs ou des plaidoyers conjoints auprès des bailleurs de fonds.

Avec une vision commune, axée sur l’émancipation des femmes et des filles à travers le continent, la synergie d’action pourrait être exploitée pour maximiser la portée et la durabilité des deux programmes.

Ready Summit : Speak Up Africa réaffirme son soutien à la jeunesse

Lors de la session plénière du Ready Summit, consacré au leadership des jeunes sur le VIH/SIDA, la délégation de Speak Up Africa était également représentée. Cet évènement fait écho à l’engagement de l’ONG pour le renforcement des capacités des jeunes filles.

Lors des débats, Speak Up Africa a pu réaffirmer ses positions pour l’accès universel aux traitements préventifs et pour le respect des droits en matière de santé sexuelle et reproductive. L’organisation a également promu l’application du protocole de Maputo sur les droits des femmes, face à la montée des conservatismes.

Conférence des jeunes : un constat des défis

Lors de la Conférence des jeunes de l’ICASA, Speak Up Africa a pu mesurer les attentes de la nouvelle génération pour la lutte contre le VIH/SIDA en Afrique subsaharienne. Plusieurs pistes d’amélioration ont été identifiées, comme la mise en place de mentorats ou d’espaces de parole sur des sujets sensibles comme la santé mentale ou la sexualité. 

Le renforcement du leadership et des capacités des jeunes constituent un axe prioritaire pour Speak Up Africa. L’organisation continuera d’accompagner les associations de jeunes pour assurer leur implication dans l’élaboration des politiques de santé publique.

Cet article a été réalisé grâce à l’initiative “Des Lignes pour un impact” de Speak Up Africa

Originellement publié sur Mosso news